Les décès de décembre 2011

Publié le par lefilmdujour

Le réalisateur Don Sharp et les acteurs Johannes Heesters et Pedro Armendariz Jr. n’ont pas été les seules personnalités du cinéma à tirer définitivement leur révérence au mois de décembre 2011. Ont également fait leurs adieux :

- l'actrice américaine, née française, Denise Darcel, décédée le 23 décembre 2011 à l'âge de 87 ans. Chanteuse de boîte de nuit à la fin des années 1940, Denise Darcel tente l'aventure hollywoodienne en 1947 et obtient d'abord des petits rôles avant d'émerger en rivale de Jane dans Tarzan et la belle esclave (Sholem, 1950). Elle a la chance d'être l'une des vedettes de Convoi de femmes (1951) de William Wellmann où elle joue une ancienne prostituée d'origine française (accent à couper au couteau oblige...) qui fait tomber sous son charme Robert Taylor. En 1954, on verra encore Denise Darcel dans un autre western, Vera Cruz de Robert Aldrich, aux côtés de Burt Lancaster et Gary Cooper !

- le réalisateur français Cyrille Chardon, décédé le 19 décembre 2011 à l’âge de 68 ans.

Le seul long métrage réalisé par Cyrille Chardon (image : imworld.aufeminin.com)

Créateur en 1988 avec son épouse de l’atelier Chardon Savard, l’une des écoles de mode les plus en pointe de Paris, Cyrille Chardon avait été dans les années 70 assistant-metteur en scène pour Jean-Daniel Pollet (L’acrobate, 1976) ou Jean-François Davy, notamment sur les documentaires réalisés par ce dernier sur le milieu de la pornographie, Exhibition (1975) et Les pornocrates (1976). Il avait lui-même signé La chatte sur un doigt brûlant (1974) avec quand même Dalio au générique.

Nadja Tiller et Walter Giller dans L'affaire Nina B. (1961) de Robert Siodmak (image : www.toutlecine.com)

- l’acteur allemand Walter Giller, décédé le 15 décembre 2011 à l’âge de 84 ans. Celui qui épousa en 1956 la sublime actrice Nadja Tiller (Miss Autriche 1949) et que l’on surnommait l’Alain Delon allemand fut une vedette incontournable du cinéma teuton populaire dans les années 50 et 60. On peut voir Walter Giller et Nadja Tiller aux côtés de Pierre Brasseur dans L’affaire Nina B. (1961), coproduction franco-allemande signée par Robert Siodmak. Le couple est également à l’affiche de La chambre ardente (1962) de Julien Duvivier. Walter Giller a aussi joué dans Le lit conjugal (1962) de Marco Ferreri. Nadja Tiller, née en 1929, lui survit.

Roland Dubillard et Michel Bouquet dans France, société anonyme (1974) d'Alain Corneau (image : www.toutlecine.com)

- le comédien et écrivain français Roland Dubillard, décédé le 14 décembre 2011 à l’âge de 88 ans. Auteur de pièces de théâtre, Roland Dubillard était venu au cinéma grâce à Jean-Pierre Mocky qui lui confia des rôles importants dans Les compagnons de la marguerite (1966), La grande lessive ! (1968), puis, plus tard, dans Le témoin (1978). En 1972, son interprétation dans Quelque part quelqu’un, le premier film de Yannick Bellon, lui avait valu d’être distingué par l’Académie du cinéma. On avait vu ensuite Roland Dubillard chez Alain Corneau (France, société anonyme, 1974), Patrice Leconte (Les vécés étaient fermés de l'intérieur, 1975), Alain Robbe-Grillet (La belle captive, 1982), Jacques Bral (Polar, 1983), Andrzej Zulawski (L’amour braque, 1985) et Serge Gainsbourg (Charlotte for Ever, 1986).

Bruno Guillain (à droite évidemment) dans L'hôtel de la plage (1977) de Michel Lang (image : cdn-premiere.ladmedia.fr)

- le chanteur et acteur français Bruno Guillain, décédé le 14 décembre 2011 à 50 ans d’un cancer des poumons. Bruno Guillain avait joué sous son vrai nom (Bruno Lavergne) l’un des ados du célébrissime Hôtel de la plage (1977) de Michel Lang avant de chanter l’année suivante en duo avec Dalida deux medleys intitulés "Génération 78" et "Ça me fait rêver". Il avait aussi tenu l’un des rôles principaux de Premiers baisers (1983) de David Hamilton où l’on pouvait repérer une quasi-débutante : Emmanuelle Béart.

Alberto de Mendoza

- l’acteur argentin Alberto de Mendoza, décédé le 12 décembre 2011 à l’âge de 88 ans. Interprète du roi d’Espagne dans La folie des grandeurs (1971), Alberto de Mendoza avait entamé une carrière cinématographique de plus d’une centaine de films dès les années 30 en Argentine. Dans les années 60, son physique de latino charmeur et élégant lui permet de donner la réplique à la star Sarita Montiel dans L’espionne de Madrid (Gil, 1962).

L’acteur a également joué dans un certain nombre de westerns-spaghettis à l’instar du Dernier des salauds (Baldi, 1969), Les 4 desperados (Buchs, 1969), Quand Sartana empoigne le colt (Romero-Marchent, 1969). Les réalisateurs italiens de giallos ont également fait appel à Alberto de Mendoza au début des années 70. L’acteur est ainsi aux génériques de Perversion Story (Fulci, 1969), L’étrange vice de Madame Wardh (Martino, 1970), Carole/Les salopes vont en enfer (Fulci, 1970) ou La queue du scorpion (Martino, 1971). Alberto de Mendoza a également côtoyé Christopher Lee, Peter Cushing et Telly Savalas dans Terreur dans le Shanghai Express (1972) d’Eugenio Martin.

Simone Signoret et Jacques Debary dans Rude journée pour la reine (1973) de René Allio (image : www.allocine.fr)

- l’acteur français Jacques Debary, décédé le 9 décembre 2011 à l’âge de 97 ans. Jacques Debary restera célèbre pour son interprétation du commissaire Cabrol qu’il a incarné de 1975 à 1992 dans la série TV « Les cinq dernières minutes ». Au cinéma, il a joué dans près d’une trentaine de films. Jacques Debary a notamment interprété le mari de Simone Signoret dans Rude journée pour la reine (1973) de René Allio.

John Wayne et Harry Morgan dans Le dernier des géants (1976) de Don Siegel

- l’acteur et réalisateur américain Harry Morgan, décédé le 7 décembre 2011 à l’âge de 96 ans. Celui qui a interprété le colonel Potter dans le série TV MASH (Emmy Award à la clé) avait joué dans une centaine de films au cinéma entre 1942 et 1997. On l’a vu notamment chez John Sturges (Coup de fouet en retour, 1955), Blake Edwards (Qu’as-tu fait à la guerre Papa ? 1966), Burt Kennedy (Ne tirez pas sur le shérif, 1969) et Don Siegel (Le dernier des géants, 1976).

Publié dans Claps de fin

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article