Cüneyt Arkin (1937-2022)
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Parfois surnommé l’Alain Delon turc pour sa vague ressemblance avec l’interprète de Plein soleil, l’acteur du cinéma turc Cüneyt Arkin, véritable icône populaire au-delà de la Corne d’Or, est décédé le 28 juin 2022 à l’âge de 84 ans. Fort de 50 ans de carrière, Cüneyt Arkin aurait joué dans près de 300 longs métrages, notamment des films d’aventures et des épopées historiques dont la grande majorité n’ont pas franchi la rive occidentale du Bosphore.
De son vrai nom Fahrettin Cüreklibatır, Cüneyt Arkin se prédestine à la médecine mais son charisme, sa carrure et ses yeux clairs sont repérés à la fin des années 1950 lors d’un concours organisé par un journal de cinéma qui cherche de nouveaux talents.
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Les films de l’acteur, qui devient vraiment populaire dans les années 1960, n’hésitent pas à s’inspirer très largement d’œuvres occidentales (westerns, polars, péplums, films d’action…), voire des films d’arts martiaux asiatiques, où pour effectuer ses cascades, l’homme use et abuse du trampoline…
Parmi les films de Cüneyt Arkin qui ont pu sortir sur les écrans français dans les années 1970, on citera Saladin le victorieux (1970), L’Épée et le géant (1970), Le Petit cowboy (1973), réalisé par l’Italien Guido Zurli avec la Française Pascale Petit et le culturiste Alan Steel (un habitué des péplums), Ninja Killer (1974), Karamurat le vengeur (1976) avec l’Italienne Daniela Giordano, et le piteux Trois supermen contre le parrain (1979).
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Ce film est l'ultime avatar de la série des Trois supermen, initiée à la fin des années 1960 avec Trois fantastiques supermen (1967) de Gianfranco Parolini avec Tony Kendall, Brad Harris et Aldo Canti/Nick Jordan (le seul du trio original à se hasarder là-dedans).
Mais les amateurs de nanars hissent au sommet L’Homme qui sauva le monde (1982), plus connu sous le nom de Turkish Star Wars, repompage éhonté de La Guerre des étoiles dont Cüneyt Arkin a écrit lui-même le scénario. A la clé de cette œuvre considérée comme le plus grand nanar de science-fiction de tous les temps : incohérences géographiques, mauvaise qualité d’image, scènes de combat grotesques…
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Le cinéma turc périclitant dans les années 1980, l’acteur (qui a aussi réalisé quelques longs métrages) s’oriente vers la télévision.
On le reverra, blanchi sous le harnais, dans L’Homme qui sauva le monde, le retour (2006), suite du précédent réalisée sous la forme d’une parodie…