La piqure de Sal Obscur : Le jeu de la vérité

Publié le par lefilmdujour

Un film de Robert Hossein (1961) avec Nadia Gray, Dahlia Lavy, Marc Cassot, Robert Hossein, Perrette Pradier, Françoise Prévost, Jean Servais, Paul Meurisse, Jean-Louis Trintignant, Jacques Dacqmine, Jeanne Valérie

L’histoire : Lors d’une soirée organisée par un romancier en vue, un maître-chanteur sur le point de faire une révélation censée ruiner la réputation de l’un des invités est abattu. Qui a tué ? L’atmosphère devient rapidement pesante d’autant que tous ont quelque chose à se reprocher…

Robert Hossein, qui signait avec Le jeu de la vérité son septième long métrage, prend ici le parti de l’unité de lieu, de temps et d’action. Autant dire qu’il flirte avec le théâtre filmé. Tout ou presque tient donc dans le scénario. Pour bien ménager le suspense (puisqu’on est quand même dans une mécanique typique de whodunit), l’histoire s’appuie sur le fameux « jeu de la vérité » dans lequel les participants ne doivent rien cacher de leurs turpitudes, de leurs mensonges et de leurs petites lâchetés. Et là, y en a pour tout le monde ! Car nous frayons dans le milieu de la haute bourgeoisie mondaine où baignent industriels, aventuriers, jet-setters, écrivains et leurs traditionnels parasites et où mijotent à feu plus ou moins doux les non-dits, les rancœurs recuites, les infidélités, les jalousies…

Certes on est très loin du naturalisme de la Nouvelle Vague. Robert Hossein s’inscrit plutôt dans le film noir à la française. L’intrigue est complètement artificielle mais le déroulement du film réserve malgré tout de multiples rebondissements qui maintiennent l’intérêt. Soutenu par un beau noir et blanc, Le jeu de la vérité est également porté par un excellent casting dominé par Jean Servais, hôte de la soirée, et Nadia Gray, son épouse. On remarque le beau visage félin de Perrette Pradier, la plastique irréprochable de Dahlia Lavy, le jeu tout en nervosité de Jean-Louis Trintignant et la fragilité de Jeanne Valérie, déjà perceptible deux ans plus tôt dans Les liaisons dangereuses 1960 de Roger Vadim.

Sal Obscur

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