Rafael Romero Marchent (1926-2020)

Décédé le 13 février 2020 à l’âge de 93 ans, l’acteur et réalisateur Rafael Romero Marchent s’est surtout distingué pour une douzaine de westerns « européens » réalisés pour la plupart dans les années 1960. On citera notamment le premier long métrage qu’il a signé, Dans les mains du pistolero (1965), avec Craig Hill en roi de la gâchette tourmenté par un dilemme moral et rendu fragile par une blessure psychologique.
« Classique, mais efficace tant dans son traitement scénique que visuel, la réalisation a su mettre en valeur un scénario aux ressorts dramatiques d’une belle intensité, indique Jean-François Giré dans Il était une fois… le western européen (aux éditions Bazaar). Ce western ibérique confirme l’attachement des cinéastes espagnols à l’exploration des thèmes psychologiques, position qui les éloigne des préoccupations esthético-baroques des auteurs italiens et qui va marquer le différence, quasi constante au fil des ans, entre les uns et les autres. »

Suivront Pas de pitié pour Ringo (1965) avec Sean Flynn, le fils du grand acteur hollywoodien Errol Flynn, Deux croix pour un implacable (1967) et Ringo le vengeur (1968) avec Peter Martell, Les Pistoleros du Nevada (1968) avec Anthony Steffen et Mark Damon, Un par un sans pitié (1968), Garringo (1969), Quand Satana empoigne le colt (1969) et Tu seras la proie des vautours (1971) avec Peter Lee Lawrence, On continue à l’appeler fils de… (1969) avec Fabio Testi ou encore Et Sabata les tua tous (1970) avec Gianni Garko. Il était le frère de Joaquin Luis Romero Marchent, producteur et également réalisateur de westerns, décédé en 2012.