Chelo Alonso (1933-2019)

Surnommée la "bombe cubaine", mais aussi le "corps le plus ensorcelant d’Italie" et "la meilleure danseuse exotique depuis Joséphine Baker", l’actrice Chelo Alonso, qui fut l’une des beautés magnétiques du péplum italien des années 1960, est décédée le 20 février 2019 à l’âge de 85 ans.
Ancienne danseuse du cabaret La Nouvelle Eve et des Folies Bergère, Chelo Alonso, née à Cuba de son vrai nom Isabelle Garcia, débute au cinéma en 1958 en dansant, justement, devant Zénobie, reine de Palmyre (en fait Anita Ekberg) dans Le Signe de Rome (Brignone, 1958). Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître ; elle enchaîne dans pas moins de sept films en un an dont le fameux La Reine des Barbares (1960), réalisé par Sergio Grieco et produit par Aldo Pomilia que Chelo Alonso épousera en 1961.

Dans des péplums ou des films de cape et d'épée, elle donne la réplique à Steve Reeves (photo ci-contre) dans La Terreur des Barbares (Campogalliani, 1959) et Capitaine Morgan (Zeglio, 1960), Lex Barker dans La vengeance du Sarrasin (Pierotti, 1959) et La Terreur du masque rouge (Capuano, 1960), Rik Battaglia dans Prisonniers de la tour (Costa, 1959), Mark Forest dans Le Géant de la vallée des rois (Compogalliani, 1960), Gordon Mitchell dans Maciste contre le cyclope (Leonviola, 1961).
Étonnamment, Chelo Alonso se retire des plateaux en 1962, après à peine quatre années de travail dans les studios de Cinecittà, pour se consacrer à sa famille. On ne la reverra que dans quelques seconds rôles, plus effacés, comme dans les westerns Le Bon, la brute et le truand (Leone, 1966), Saludos Hombre (Sollima, 1968) et Un tueur nommé Luke (Petroni, 1969), son tout dernier film. Elle se retire alors de la vie médiatique et se consacre à la cuisine, sa deuxième passion après la danse, dit-on, en ouvrant un restaurant cubain à Rome.