L’œil de Crazy Bug : La nuit a dévoré le monde

Publié le par lefilmdujour

Un film de Dominique Rocher (2017), sorti en salles le 7 mars 2018

Imaginez que vous vous rendez à une soirée parisienne organisée par votre ex dans son appartement. Vous vous frittez avec son nouveau mec, vous buvez trop et vous vous assoupissez tous seul dans une pièce. Vous vous réveillez brutalement au petit matin. Les lieux sont vides, il y a du sang plein les murs et, apparemment, les seuls êtres qui bougent encore dans la rue sont des zombies affamés de chair humaine ! 

Voilà les toutes premières minutes de La nuit a dévoré le monde. Si quelques films français récents, plutôt de série B, ont déjà joué à fond avec plus ou moins de bonheur la carte du zombie à la sauce horrifique (Goal of the Dead, La horde…), Dominique Rocher, le réalisateur, préfère se focaliser sur la survie de son « héros », sur sa manière d’appréhender la solitude alors qu’il est complètement isolé dans un immeuble, son seul compagnon étant un zombie enfermé dans l’ascenseur (joué ici par un acteur bien connu des cinéphiles et des amateurs de l’œuvre cinématographique de Leos Carax). 

Il fallait donc un acteur hors pair pour interpréter le personnage quasiment unique du film et susciter l’intérêt des spectateurs témoins de sa dégradation psychologique dans un environnement apocalyptique (qu’on pourra relier aux événements tragiques qu’a connu Paris ces dernières années). Le choix du Norvégien Anders Danielsen-Lie, déjà exceptionnel dans Oslo 31 août et Ce sentiment de l’été, est un coup de maître. Les amateurs de courses à la mort contre des zombies déchaînés n’en seront pas toutefois pour leurs frais, avec une dernière partie vraiment flippante. A dévorer sans modération.

Crazy Bug

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