Zombie futé n°4 : Goal of the Dead
Un film en deux parties de Benjamin Richer et Thierry Poiraud (2013), sorti en salles le 27 février 2014
Un film de zombies français et dans le milieu du foot, qui plus est… Voilà deux bonnes raisons de visionner la chose. Comme l’indique son titre référent à Shawn of the Dead, nous sommes en présence d’un film humoristique. Ou plutôt qui se voudrait tel, car on est loin du niveau de la comédie anglaise (qui fait partie, il est vrai, des chefs-d’œuvres incontournables du genre). On y reviendra.
Le packaging propose le film en deux mi-temps et autant de DVD. Cela veut dire qu’il faut changer de rondelle pour voir la seconde partie. Et là, très franchement, on hésite tant la première mi-temps est plate et soporifique. Rien, mais alors, rien à en tirer. Mais par pur esprit cocardier on glisse la seconde galette dans le lecteur et… ma foi… on ne le regrette pas parce que le match commence effectivement après la pause. Nous voilà tout à coup plongé dans un pur environnement cauchemardesque avec des jets de vomi contaminants et des décors nocturnes de rues en feu qui reproduisent assez exactement l’environnement de Black Ops, un des jeux vidéo les plus populaires chez notre jeunesse dépravée.
Un film sur le foot, c’est rare. Mais les références en France sont loin d’être médiocres. On connaît Coup de tête mais c’est surtout à A mort l’arbitre que le film fait référence. Le réal prend manifestement un grand plaisir à saisir des gros plans de fans gavés de bière et de haine s’acharnant contre le grillage entourant la fosse aux lions. Aucun doute, on est bien dans le film de Mocky sauf que cette foule bovine et alcoolisée bascule soudain dans un délire gore et « armageddonien ».
S’en suivent moult scènes et plans vus trente mille fois. Rien de bien attrayant. On citera quand même ce bon gag : deux des héros, menottés à une porte de voiture, se protègent avec celle-ci contre un zombie pas commode. Celui-ci passe la tête par la fenêtre et nos deux lascars le décapitent en faisant remonter la vitre à la manivelle.
C’est peu, je sais, mais on fait avec ce qu’on a ma pôv’dame.
Fab Free