Rosy Varte (1923-2012)

Publié le par lefilmdujour

L'actrice française Rosy Varte, qui incarna à la télévision de 1984 à 1992 la célèbre Maguy, héroïne de sitcom et femme de caractère flanquée d'un mari bonne pâte (Jean-Marc Thibault) et d'une bonne acariâtre (Marte Villalonga), est décédée le 14 janvier 2012 à l'âge de 88 ans.

D'origine arménienne, née en Turquie et arrivée en France tout bébé avec ses parents, Rosy Varte fut avant tout une grande actrice de théâtre qui exerça notamment ses talents au TNP de Jean Vilar et à la Comédie-Française. Au cinéma, elle a joué dans une cinquantaine de films entre Manon (1948) de Henri-Georges Clouzot et Chère canaille (1986) de Stéphane Kurc.

Parmi tous les rôles endossés par Rosy Varte sur grand écran, on retiendra son interprétation de la mère de Colette (Marie-France Pisier), premier amour d'Antoine Doinel, dans Antoine et Colette/L'amour à vingt ans (1961) et dans L'amour en fuite (1978), deux films de Truffaut.

Jean-Pierre Darras, Rosy Varte, Michel Serrault, Odette Laure et Michel Galabru dans Le Viager (1971)

L'actrice joue aussi la sœur de Jacques Brel dans Mon oncle Benjamin (Molinaro, 1969), la mère de Guy Bedos dans Le Pistonné (Berri, 1969), l'épouse de Michel Galabru dans Le Viager (Tchernia, 1971) et Le Bourgeois gentilhomme (Coggio, 1981), l'épouse de Michel Serrault dans La Belle affaire (Besnard, 1972), la mère de Christian Clavier dans Rock'and Torah (Grynbaum, 1982), une ex d'Yves Montand dans Garçon ! (Sautet, 1983) et la mère de Sophie Marceau dans Joyeuses Pâques (Lautner, 1984).On aperçoit également Rosy Varte dans Peur sur la ville (Verneuil, 1974).

Comme tous les acteurs de comédies des années 1960 et 1970, Rosy Varte s'est aussi retrouvée dans quelques nanars bien de chez nous comme Salut Berthe (Lefranc, 1968), La Honte de la famille (Balducci, 1969), La Grande nouba (Caza, 1973) ou Le Braconnier de Dieu (Darras, 1982).

Michel Galabru et Rosy Varte dans Le Bourgeois gentilhomme (1981)

Rosy Varte a par ailleurs tenu quelques rôles prestigieux à la télévision, en particulier dans des œuvres tournées par son mari, le réalisateur Pierre Badel. Elle a interprété Marie Dorval, célèbre actrice du XIXe siècle, dans le téléfilm du même nom en 1974 et, bien évidemment, Katharina dans La Mégère apprivoisée (1964), deux ans avant qu'Elizabeth Taylor n'immortalise le même rôle sur grand écran sous la direction de Zeffirelli...

Publié dans Claps de fin

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