Pierre Tornade (1930-2012)
/image%2F0933726%2F20250208%2Fob_caaf43_pierre-tornade.jpg)
Le comédien français Pierre Tornade, qui a prêté sa voix à Obélix dans les dessins animés adaptés de l’œuvre de Goscinny et Uderzo (Astérix le gaulois, 1964 ; Astérix et Cléopâtre, 1967 ; Les Douze travaux d'Astérix, 1976 ; Astérix et la surprise de César, 1984 ; Astérix chez les Bretons, 1986 ; Astérix et le coup du menhir, 1989) est décédé le 7 mars 2012 des suites d'une chute accidentelle. Il avait 82 ans.
Sympathique, débonnaire et doté d'un organe vocal reconnaissable entre mille, Pierre Tornade se lance dès le milieu des années 1950 dans une carrière de comédien qu'il mène de front et avec un égal succès au théâtre, à la télévision et au cinéma. Côté grand écran, il débute en 1955 dans Ce sacré Amédée de Louis Félix, film où se distinguent Jacques Dufilho et Françoise Fabian, et enchaîne avec Les Truands (Carlo-Rim, 1956) avec Eddie Constantine et Noël-Noël en vedette.
/image%2F0933726%2F20250208%2Fob_d6a119_7e-compagnie.png)
Pierre Tornade, capitaine Dumont dans les deux premiers volets de La Septième Compagnie
Dans les années 1960 et 1970, on retrouve Pierre Tornade avec un égal plaisir dans les films d'Yves Robert (Bébert et l'omnibus, 1963 ; Monnaie de singe, 1965) et de Robert Dhéry (Allez France, 1964 ; Le Petit baigneur, 1967 ; Vos gueules les mouettes, 1974). L'acteur côtoie également régulièrement Louis de Funès (Le Gendarme à New York, Le Grand restaurant, Le Tatoué) et joue le capitaine Dumont dans Mais où est donc passée la septième compagnie ? (1973) et On a retrouvé la septième compagnie (1975) de Robert Lamoureux.
Pierre Tornade endosse d'ailleurs l'uniforme militaire dans un certain nombre de comédies comme Opération Lady Marlène (Lamoureux, 1974) ou comme Soldat Duroc, ça va être ta fête (1974) et Arrête ton char... bidasse (1976), deux films du réalisateur Michel Gérard que le comédien retrouvera dans Dis bonjour à la dame (1977) et C'est dingue... mais on y va, 1979) (que des titres à haute portée philosophique...). A cette époque, quelques cinéastes confièrent quand même quelques rôles plus sombres au comédien, à l'instar de Gilles Grangier (Un cave, 1971), Yves Boisset (Dupont-Lajoie, 1974) ou Pierre Granier-Deferre (Adieu poulet, 1975).
Dans l'une de ses dernières prestations au cinéma, Pierre Tornade a incarné le chef Biturix dans Les Gauloises blondes (Jabely, 1988) aux côtés de Gérard Hernandez, qui endosse, lui, l'uniforme du centurion... Cunnilingus. Un sommet d'humour léger et fin, on s'en doute ! Dans les années 1990, on avait régulièrement revu l'acteur en commissaire dans les épisodes de Nestor Burma à la télévision.
Ci-dessous, un extrait de Je sais rien mais je dirai tout (1973) de Pierre Richard avec Pierre Tornade :