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La rubrique d'Anna le Gésic : Le discours d'un roi
Publié le
par lefilmdujour
Tom Hooper, 2010, film sorti en salles le 2 février 2011
Gros coup de cœur pour Le discours d'un roi. Très émouvant, le second film de Tom Hooper, déjà auteur d'une œuvre "historique" avec The Damned United (sur Brian Clough, entraîneur mythique de l'équipe de football Leeds United), retrace avec brio l'accès au trône britannique de George VI (le papa de la reine Elizabeth II) et ses difficultés pour surmonter un bégaiement. Bégaiement particulièrement préjudiciable au moment où la radio entre dans les mœurs et où le roi doit galvaniser par les ondes un peuple qui s'apprête à entrer dans la Seconde Guerre mondiale.
Sans chichis et avec classe, Tom Hooper dévoile le combat que George VI (Colin Firth, impeccable) mène contre son handicap avec le concours d'un orthophoniste peu orthodoxe et souvent "boarderline" en matière d'étiquette monarchiste (Geoffrey Rush, irrésistible). Les séances de rééducation vocale sont à cet égard un régal d'humour pince-sans-rire. Le discours d'un roi s'attache aussi à décrire par petits traits l'amour profond que partageaient le monarque et son épouse (Helena Bonham Carter, exquise), épouse qui deviendra ultérieurement la fameuse Queen Mom et passera de vie à trépas à 100 ans passés, la bouteille de whisky à la main (dit-on...). Bref un beau film qui s'adresse à tous les publics et qui a aussi le mérite de nous faire réviser une page de la grande Histoire.
Le cinéphile attentif reconnaîtra sous les traits de la reine Mary, la mère de George VI - et, accessoirement, l'épouse de George V -, l'actrice britannique Claire Bloom, 80 ans au compteur, qui avait interprété il y a bien longtemps la jeune danseuse recueillie par Charlie Chaplin dans Les feux de la rampe.