La rubrique d'Anna le Gésic : Bright Star

Publié le par lefilmdujour

Jane Campion, 2008, sorti en salles le 6 janvier 2010

Film après film, la réalisatrice néozélandaise Jane Campion livre de superbes portraits de femmes et offre à chaque fois des rôles en or à ses actrices : Holly Hunter dans La Leçon de piano (Prix d’interprétation à Cannes), Nicole Kidman dans le bien nommé Portrait de femme, Kate Winslet dans Holy Smoke, Meg Ryan (avant d’être transformée en cousine de Daisy Duck par la chirurgie esthétique) dans In the Cut.

Bright Star, qui conte l’histoire vraie de la relation amoureuse entre le poète anglais John Keats et une dénommée Fanny Brawne, ne déroge pas à la règle. On y suit pas à pas l’éveil à la poésie et à la transcendance des sentiments de la jeune femme. Coquette, férue de mode et quelque peu superficielle au début du film, Fanny s’élève lentement au-dessus de ses conditions matérielles et intellectuelles initiales au contact du fiévreux et romantique John Keats.

L’histoire se passe au début du XIXe siècle, mais Jane Campion évite tous les écueils du film historique en costumes (souvent lourdingues et submergés par le trop-plein des détails d’époque) en se concentrant sur les deux personnages principaux, souvent « chaperonnés » par le jeune frère et la petite sœur (géniale !) de Fanny. Sublime hymne à la nature et à la noblesse de l’être humain, Bright Star est un voyage délicat au cœur du sentiment amoureux, quand La Leçon de piano nous entraînait plutôt sur les chemins enfiévrés de l’attraction sexuelle. A voir illico !

Anna le Gésic

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