Ciné glouglou n°21 : L'espion qui m'aimait/Le monde ne suffit pas

Publié le par lefilmdujour

Ciné glouglou n°21 : L'espion qui m'aimait/Le monde ne suffit pas
Lewis Gilbert, 1977/Michael Apted, 1999
L’agent 007 adore les grands lieux de tourisme et les jolies pépées. A priori, on ne risque donc pas de le croiser dans un film de Ciné glouglou. Reste qu’il peut être amené à emprunter un submersible de temps à autre et qu’il ne rechigne pas non plus à mettre une combinaison de plongée pour aller taquiner le requin. Dans la saga James Bond, deux métrages méritent ainsi de figurer dans la catégorie glouglou. L’espion qui m’aimait, puisqu’il a largement pour cadre le monde du silence. Et Le monde ne suffit pas, pour sa scène finale, l’une des plus spectaculaires de la carrière de 007.
Le pitch de L’espion qui m’aimait : deux sous-marins lanceurs de missiles stratégiques, l'un anglais l'autre russe, disparaissent simultanément. Du coup Miss Moneypenny appelle 007 et le dérange en pleins préliminaires.
Ce film appartient à la période la moins cotée des 007, celle de Roger Moore. Le fait est que Lord Brett Sinclair n’a jamais réussi à porter l’uniforme avec autant de classe que son prédécesseur écossais, Sean Connery. Mais force est de constater également qu’il n’aura guère été servi par des films de qualité. La trame de L’espion qui m’aimait est vraiment très pauvre et le film est conçu comme une suite de cascades (dans la neige, sur route ou sous les eaux), le tout à travers des décors très « National Geographic » (vous n’aurez plus besoin d’aller visiter l’Égypte).
C’est bien dommage au fond car la situation de départ ne manque pas d’attraits. Le grand méchant qui en veut à la planète, incarné par Curd Jürgens, est directement inspiré du capitaine Nemo. Il règne sur une gigantesque station sous-marine qui surgit hors des eaux, telle une fantastique araignée de fer. Mais on en reste là. En somme, le spectateur est invité à s’extasier devant le décorum et à regarder 007 faire le guignol avec ses gadgets (au premier rang desquels une jolie corvette blanche qui se transforme en submersible). On me dira qu’il s’agit effectivement de la recette convenue de tout James Bond qui se respecte. Quand même… il y a des limites.
En fin de compte, L’espion qui m’aimait vaut surtout pour l’apparition de « Requin », le fameux colosse aux dents d’acier. Véritable héros du film, croisement improbable entre Frankenstein et Dracula, absolument indestructible, il reviendra mettre des pains gigantesques à Brett Sinclair dans Moonraker (et accessoirement trouver une petite copine pas rebutée par son dentier inoxydable).
Par contre, il n'y a pas d’environnement sous-marin dans Le monde ne suffit pas où l’on croise notre Sophie Marceau nationale. Mais la dernière scène, saisissante, ne peut pas ne pas figurer dans notre rubrique. Le grand méchant qui en veut à la planète (et qui ressemble étrangement à Vladimir Poutine) envoie son sous-marin par le fond. Le submersible, planté à la verticale, se remplit peu à peu d’eau de mer. La situation, très originale, donne lieu à un combat d’acrobates resté dans les annales de la saga 007.
Fab Free

Publié dans Ciné glouglou

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