David Bowie (1947-2016)

Publié le par lefilmdujour

L’Homme qui venait d’ailleurs est reparti pour toujours. Artiste considéré comme l’un des plus importants et novateurs de la scène pop et rock du XXe siècle, le chanteur et compositeur David Bowie, qui incarnait l’extraterrestre descendu sur Terre pour trouver des ressources pour sa planète dans le film réalisé par Nicolas Roeg en 1975, est décédé le 10 janvier 2016 à l'âge de 69 ans après un an et demi de lutte contre un cancer. Le Film du jour ne reviendra pas sur la carrière musicale monumentale de David Bowie mais tient à rendre hommage à l’acteur de cinéma qu’il fut aussi.

Si l’on excepte une apparition dans Les Soldats vierges (Dexter, 1969), adaptation d’un roman de Leslie Thomas, et le documentaire Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (Pennebaker, 1973) sur le concert légendaire de l’artiste, David Bowie tient son vrai premier rôle important dans L’Homme qui venait d’ailleurs (photo ci-contre).

En 1978, l’acteur/réalisateur David Hemmings lui confie dans Just a gigolo le rôle d’un jeune officier prussien contraint de faire commerce de ses charmes après la Première Guerre mondiale. Au casting féminin, Sydne Rome, Kim Novak, Maria Schell et… Marlène Dietrich, pour sa dernière apparition sur grand écran.

Au début des années 1980, dans Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… (Edel, 1980), on voit David Bowie interpréter Station to Station lors d’un concert donné à Berlin.

En 1983, il incarne dans Furyo de Nagisa Oshima ce qui reste sans doute le rôle le plus célèbre de David Bowie, celui du major Jack Celliers, prisonnier dans un camp japonais lors de la Seconde Guerre mondiale, qui entre dans une relation rejet/fascination avec le capitaine Yonoi (photo ci-dessus), joué par Ryuichi Sakamoto, également musicien et compositeur (Sakamoto signe d'ailleurs la célèbre BO du film).

La même année, dans Les Prédateurs, long métrage de Tony Scott, David Bowie se glisse dan la peau d'un vampire vieillissant auprès de Catherine Deneuve et Susan Sarandon (photo ci-dessous).

En 1985, il compose avec la chanteuse Sade la bande originale de la comédie musicale rock Absolute Beginners de Julian Temple, où il incarne avec jubilation un « salaud cynique ».

Un an plus tard, on le retrouve sous les traits de Jareth, le maléfique roi des gobelins dans le film fantastique Labyrinthe (Henson, 1986) pour lequel il compose plusieurs chansons.

Après avoir incarné Ponce Pilate devant la caméra de Martin Scorsese (La Dernière tentation du Christ, 1988), on retrouve encore David Bowie en tête d’affiche face à Rosanna Arquette dans la comédie Linguini Incident (R. Shepard, 1990).

Par la suite, le musicien jouera encore un certain nombre de petits rôles dans quelques longs métrages tournés pour le cinéma. On le repère ainsi en agent du FBI disparu dans Twin Peaks (1992) de David Lynch. Il est également Andy Warhol dans Basquiat (1996) de Julian Schnabel (photo ci-dessous) et le physicien Nikola Tesla dans Le Prestige (2006) de Christopher Nolan.

Son fils, Duncan Jones, né en 1971 de son mariage avec le mannequin américain Angela Barnett (l’Angie des Rolling Stones !), est un réalisateur à qui l’on doit les excellents films de science-fiction Moon (2009), avec Sam Rockwell, et Source Code (2011), avec Jake Gyllenhaal.

C’est également Duncan Jones qui a signé Warcraft : le commencement (2016), adaptation du célèbre jeu vidéo qui sort en France en mai prochain.

David Bowie était marié depuis 1992 avec le modèle (et actrice !) Iman.

Publié dans Claps de fin

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