Karlheinz Böhm (1928-2014)

Publié le par lefilmdujour

Fils du célèbre chef d’orchestre Karl Böhm, l’acteur autrichien Karlheinz Böhm, qui restera dans les histoires du cinéma comme l’incarnation de l’empereur François-Joseph, époux de Sissi/Romy Schneider dans la trilogie signée Ernst Marischka (Sissi, 1955 ; Sissi impératrice, 1956 ; Sissi face à son destin, 1957), est décédé le 29 mai 2014 à l’âge de 86 ans.

Karlheinz Böhm avait commencé sa carrière cinématographique à l’âge de 20 ans dans L’ange à la trompette (1948) du metteur en scène autrichien Karl Hartl avec qui il avait déjà collaboré au théâtre. En 1952, il retrouve Karl Hartl pour Le mystère de la vie avec Gustav Fröhlich et Cornell Borchers, décédée il y a quelques jours, puis côtoie Erich von Stroheim et Hildegarde Knef dans Mandragore, la fille sans âme d’Arthur-Maria Rabenalt. Son physique de jeune premier lui permet d’occuper dès 1953 le haut de l’affiche dans Le gueux invétéré et Le soleil de Saint-Moritz du même Rabenalt, Arlette à la conquête de Paris de Victor Tourjansky et Voyage de noces de Paul Verhoeven.

Dans un premier temps, l’énorme succès des Sissi ne change pas grand-chose aux rôles de Karlheinz Böhm qui continue de jouer dans de gentilles bluettes allemandes ou autrichiennes. Ce n’est qu’avec Le voyeur (1960), chef-d’œuvre de terreur de Michael Powell que sa carrière prendra une nouvelle tournure, son interprétation d’un tueur psychopathe marquant durablement les esprits.

Il est alors sollicité pour des productions hollywoodiennes comme Les quatre cavaliers de l’apocalypse (1961) de Vincente Minnelli, Les amours enchantées (Levin, 1961) où il joue l’un des frères Grimm, Les filles de l’air (Levin, 1962) ou Minuit sur le Grand Canal (J. Thorpe, 1964). Karlheinz Böhm apparaît aussi dans des films français comme Rififi à Tokyo (1961) de Jacques Deray ou L’heure de la vérité (1964) de Henri Calef.

Karlheinz Böhm dans Le droit du plus fort (1974) de Fassbinder. A côté, c'est pas Sissi...

A partir du milieu des années 1960, l’acteur préféra néanmoins revenir vers le théâtre et on ne le reverra sur grand écran que dans les années 1970 dans le cadre d’une collaboration avec le réalisateur Rainer Werner Fassbinder : Martha (1973), Effi Briest (1974), Le droit du plus fort (1974), Maman Küster s’en va au ciel (1975). Depuis le début des années 1980, Karlheinz Böhm se consacrait tout particulièrement à son engagement envers l’Ethiopie.

Marié quatre fois, père de six enfants, Karlheinz Böhm avait été l’époux des actrices Gudula Blau et Barbara Lass.

Publié dans Claps de fin

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