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La piqure de Sal Obscur : Les nuits de Montmartre
Publié le
par lefilmdujour
Pierre Franchi, 1955
Œuvrette des années 50 néanmoins tournée en format Cinémascope, Les nuits de Montmartre tente de marier le polar et le film de cabaret (avec orchestres et interprètes nous gratifiant de morceaux joués ou chantés in extenso). Côté polar, malheureusement, l'échec est patent. Le scénario est cousu de fil blanc et le suspense est nul (dans tous les sens du terme).
Dans le Pigalle des années 50, le spectateur est prié de suivre les aventures d'un petit escroc (Jean-Marc Thibault, loin de ses rôles comiques) qui tente de déjouer les manigances du milieu de la drogue. Un soir, l'épouse d'un trafiquant ayant pignon sur rue est tuée. Malheureusement pour lui, notre voyou sympa était sur place ! Bien évidemment, il s'en sortira grâce à sa petite amie, une entraîneuse plutôt bonne fille jouée par Geneviève Kervine, actrice qui connut son heure de gloire dans les fifties (mais dont le physique plutôt popote de femme au fourneau colle mal au rôle de pépée peu farouche qu'on lui a attribué dans le film). Faut dire aussi que le commissaire (Louis Seigner, impeccable comme à son habitude) a à la bonne notre petit escroc qui préfère s'occuper d'un blessé et attendre la police plutôt que de s'enfuir à toutes jambes. Bref, tout ça n'est pas bien méchant et assez ennuyeux, d'autant que le spectateur doté d'un minimum de neurones devine immédiatement qui a tué la malheureuse.
Côté zizique, on a droit à quelques morceaux pas désagréables interprétés par les orchestres de Camille Sauvage et de Jerry Mengo. C'est la chanteuse québecoise Aglaé (les québecois venaient déjà "régaler" les oreilles françaises dans les années 50...) qui pousse la chanson-titre écrite par Charles Aznavour. Pas de mystère là-dessous : Aglaé était l'épouse de Pierre Roche, le pianiste attitré d'Aznavour à l'époque.