Tura Satana (1938-2011)

Publié le par lefilmdujour

Tura Satana (1938-2011)
A lui seul, son nom de scène évoquait déjà quelque spectacle diabolique et sulfureux. Mais son physique "bigger than life", magnifié par Russ Meyer dans le film-culte Faster Pussy Cat ! Kill ! Kill ! (1965), avait de quoi raviver n'importe quelle libido passablement assoupie. Malheureusement, l'incandescente Tura Satana nous a quittés à l'âge de 72 ans le 4 février 2011.
Dotée d'appas particulièrement appétissants (tout du moins pour les gros appétits...), Tura Satana, née Tura Luana Pascual Yamaguchi d'un père asiatique et d'une mère cheyenne, était une forte tête. Heureusement, oserait-on dire, car sa vie n'avait pas très bien commencé. Enfermée dès son plus jeune âge avec sa famille dans les camps de rétention américains pour Asiatiques, violée à neuf ans, membre d'un gang de filles à l'adolescence, mariée à 13 ans, la jeune fille devint chanteuse et gogo-danseuse à l'âge de 15 ans. Son physique et son tempérament de feu firent le reste et Tura Satana acquit rapidement une assez belle notoriété (la forte femme fut courtisée par Elvis Presley). En tout cas, elle tapa suffisamment dans l’œil du réalisateur Billy Wilder pour que celui-ci lui confie le petit rôle de la prostituée Suzette Wong aux côtés de Shirley MacLaine dans Irma la douce (1963).
Tura Satana (1938-2011)

Haji, Lori Williams et Tura Satana, les trois fortes têtes (mais il n'y a pas que la tête qui est forte...) de Faster, Pussy Cat! Kill! Kill! (Meyer, 1965)

Le reste fait partie de l'histoire du cinéma (si si). Flanquée des tout aussi terribles Haji et Lori Williams dans le célébrissime Faster, Pussy Cat ! Kill ! Kill !, Tura Satana se hissa instantanément au rang d'héroïne SM culte en leader de trois strip-teaseuses à qui on ne la fait pas, qui en ont sous le capot et qui mènent la vie dure à un vieillard hémiplégique libidineux et à son petit-fils culturiste attardé mental. Du grand art. On revit encore un peu plus tard Tara Satana dans des productions fauchées de Ted V. Mikels et notamment dans The Astro-Zombies (1968), sorte d'aberration dans laquelle un docteur fou (John Carradine) crée un zombie serial killer que la CIA et la mafia cherchent à capturer ! Toujours au top côté gros bonnets, Tura Satana est également de la partie dans Superflics en jupons (1972) du même Mikels, film où ces dames n'ont froid ni aux yeux ni aux nibards et dézinguent du mec à tout-va sans sourciller.

Publié dans Claps de fin

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