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Ciné glouglou n°18 : Le voyage fantastique
Publié le
par lefilmdujour
Richard Fleischer, 1966
Un grincheux dirait que Le voyage fantastique se résume à un pénible périple dans une lampe à lave. Ce serait très injuste. Le film de Richard Fleischer procure des plaisirs qui vont bien au-delà du charme suranné. C’est très joli en fait. Et même parfois tout simplement beau. Le passage de la plèvre, la traversée du cœur, la remontée des conduits lymphatiques sont un enchantement. Parfois c’est plus kitsch (on pense aux poumons notamment). Reste que ce long métrage est un grand spectacle parfaitement ficelé et rythmé, du début à la fin.
Le pitch : un sous-marin, réduit à une taille infinitésimale, est injecté dans le corps d’un homme qui a subi un violent traumatisme crânien. Sa mission : détruire un caillot de sang inaccessible de l’extérieur. Évidemment rien ne se passe comme prévu. Et en plus il y a un traître à bord…
On soulignera le côté visionnaire du film. Aujourd’hui, les spécialistes des nanotechnologies (ou la science de l’infiniment petit) envisagent très sérieusement la conception et l’injection de micro-machines capables de nous soigner de l’intérieur. Sauf que celles-ci n’auront pas que 60 minutes pour effectuer les réparations.
On notera également la superbe musique d’avant-garde de Léonard Rosenman qui nous livre une partition à mi-chemin entre Debussy et Alban Berg et se souvient qu’il a été l’élève d’Arnold Schoenberg.
Enfin on ne loupera pas la scène où tous les mâles embarqués prennent prétexte d’une attaque d’anticorps pour peloter sans retenue les obus de 75 de Raquel Welsh. Où l’on comprend pourquoi le personnel féminin est proscrit dans les sous-marins en mission. On est pas loin du hard là. C’est honteux, que faisaient les ligues de vertu ? J’ai l’esprit mal tourné ? Jetez un œil sur la scène et on en reparle…
L’aventure intérieure, le remake des années 80 avec Dennis Quaid, est une comédie très moyenne qui n’a que très peu de rapport avec le scénario initial. A oublier (comme les années 80 d’ailleurs).