Arlette Poirier (1926-2012)
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L’actrice française Arlette Poirier, qui connut une petite heure de gloire dans les années 1950 en donnant la réplique à Luis Mariano, Fernandel et Gérard Philipe, est décédée le 21 mai 2012 à l’âge de 85 ans.
Après des études au Cours Simon et au Conservatoire, la jeune femme se destine au théâtre (et, si possible, à la Comédie-Française) lorsqu’elle est repérée en 1949 par un producteur dans son premier rôle sur les planches : en l’occurrence celui d’une caissière dans Le Petit café de Tristan Bernard aux côtés de Bernard Blier. Arlette Poirier est alors embauchée pour jouer la Môme Crevette dans l’adaptation cinématographique signée Marcel Aboulker de l’indéboulonnable Dame de chez Maxim (1950).
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Danseuse au Moulin Rouge, la Môme Crevette est l’héroïne de la célèbre pièce de Georges Feydeau et permet à Arlette Poirier de crever l’écran avec ses jambes… gainées de noir.
Rapidement, les rôles au cinéma s’enchaînent pour Arlette dans des films légers, des petites comédies musicales des familles, des longs métrages qui ne font guère mal à la tête. Adieu donc le théâtre.
On la voit ainsi aux côtés de Luis Mariano dans l’opérette filmée Andalousie (Vernay, 1950), puis auprès de Fernandel dans Coiffeur pour dames (Boyer, 1952) (photo ci-dessous). Entre 1951 et 1953, Arlette Poirier joue dans pas moins de huit films dont, en vedette, Les Deux « Monsieur » de Madame (Bibal, 1951) et La Fugue de Monsieur Perle (Richebé, 1953).
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En 1953, Arlette Poirier profite de sa notoriété pour faire un détour en Italie où elle passe par deux fois devant la caméra du réalisateur Giorgio Bianchi, d’abord dans Monsieur Arthur… vierge et martyr, puis dans Les Femmes mènent le jeu. En 1957, elle croise Gérard Philipe sur le tournage de Montparnasse 19 signé Jacques Becker, où l’acteur interprète le peintre Modigliani à la fin de sa vie. Le film fait malheureusement un flop et marque quasiment la fin de la carrière cinématographique de l’encore jeune actrice.
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Arlette Poirier dans Monsieur Arthur... vierge et martyr (1953)
Sur grand écran, on n’aperçoit plus l’actrice que dans Sérénade au Texas (Pottier, 1958) - une autre opérette à la sauce Mariano -, Amour, autocar et boîtes de nuit (Kapps, 1958), puis, en 1972, chez… Max Pécas ! Et c'est ainsi qu'Arlette Poirier disparut des tablettes de l’histoire du cinéma au début des années 1970.