Mohamed Lakhdar Hamina (1934-2025)

Publié le par lefilmdujour

Son film, Chronique des années de braise (1974), fresque historique qui relate en six chapitres la lutte pour l’indépendance de l’Algérie entre 1939 et 1954, avait été couronné par la Palme d’or du festival de Cannes 1975. Le réalisateur algérien Mohamed Lakhdar Hamina est décédé le 23 mai 2025 à l’âge de 91 ans. 

Mohamed Lakhdar Hamina s’était lancé dans la réalisation avec le documentaire Mais un jour de novembre (1964) et le long métrage Le Vent des Aurès (1966), histoire d’une mère (l’actrice Keltoum) qui recherche désespérément son fils arrêté par les Français pendant la guerre d’Algérie. Le film reçoit le Prix de la première œuvre lors du festival de Cannes 1967. 

Après ce coup d’éclat, Mohamed Lakhdar Hamina réalisera cinq longs métrages dont Chronique des années de braise, son troisième film qui reste le plus emblématique. Dans Hassan Terro (1967), le personnage principal qui n’a rien d’un héros se conduit de façon héroïque pendant la bataille d’Alger. Décembre (1972) se penche sur le cas de conscience d’un officier français face à la torture durant la guerre d’Algérie, avec au générique Michel Auclair, Julien Guiomar, Geneviève Page et Jacques François. 

Après Chronique des années de braise, le réalisateur signera Vent de sable (1982) et La Dernière image (1986), tous deux présentés en compétition au festival de Cannes, puis Crépuscule des ombres (2014). Coïncidence étrange, le festival de Cannes 2025 rendait ce vendredi 23 mai un hommage à Mohamed Lakhdar Hamina en diffusant sur la Croisette dans le cadre de Cannes Classics Chronique des années de braise

Selon le site du festival de Cannes, "ce film n’a pas la prétention de raconter toute l’histoire de l’Algérie.Á travers des repères historiques, il essaie d’expliquer que le 1er novembre 1954 (date du déclenchement de la révolution algérienne), n’est pas un accident de l’Histoire, mais l’aboutissement d’un long trajet entrepris par le peuple algérien".

Publié dans Claps de fin

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