Léonard Keigel (1929-2020)
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Cinéaste qui a débuté comme assistant réalisateur de René Clément et réalisateur de quatre longs métrages pour le grand écran, le Français Léonard Keigel est décédé le 30 janvier 2020 à l’âge de 90 ans.
Doté « d’un goût pour les atmosphères troubles et fantastiques » (Dictionnaire des cinéastes de Jean Tulard), se fait remarquer par son premier film, Léviathan (1961), adaptation réussie du roman du même nom de Julien Green avec Louis Jourdan, Lilli Palmer, Marie Laforêt et Madeleine Robinson. (C’est Julien Green lui-même qui signe les dialogues.)
Selon le CNC, ce drame étouffant et dérangeant parle autant de la domination masculine que de la petite bourgeoisie cupide et lâche dont il dresse un portrait au vitriol. Quatre ans plus tard, Leonard Keigel (et Julien Green) adapte Pouchkine avec La Dame de pique (1965), drame ombrageux et pessimiste qui se passe à la cour de Louis XVI. Au générique Dita Parlo, l'actrice de L'Atalante (1933) de Jean Vigo dans son dernier film pour le grand écran, et Michel Subor.
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Le réalisateur signe ensuite un policier au scénario complexe, Qui ? (1970), avec Romy Schneider et Maurice Ronet, qui connaît un échec commercial. Léonard Keigel reviendra au style de ses débuts avec Une femme, un jour… (1977), pudique histoire d’amour entre deux femmes jouées par Caroline Cellier et Mélane Brevan.
En 1968, Léonard Keigel a réalisé pour la télévision la série Les Atomistes dont l’intrigue se déroule au sein d’une centrale nucléaire infiltrée par des espions internationaux (avec notamment l’acteur Marc Michel).