L'œil de Crazy Bug : Drop Game

Un film de Christopher Landon (2024), sorti en salles le 23 avril 2025

Quand les gadgets technologiques se mettent au service des scénarios de thrillers. Dans Drop Game, septième long métrage du réalisateur Christopher Landon (qui a notamment signé en 2016 l’excellent Happy Birthdead), les Digi-Drops, services qui permettent d’échanger des messages et des fichiers entre deux smartphones au travers d’une communication sans fil à courte portée (sans passer par l’infrastructure réseau donc), prêtent main forte à une histoire assez bien menée. 

Marquée par un événement traumatique dont on ne connaîtra l’issue que par de brefs flash-back, Violet est une jeune et jolie veuve (Meghann Fahy, parfaite) qui, poussée par sa sœur, se rend dans un restaurant huppé pour dîner avec un beau photographe (Brandon Sklenar, vu dans la série 1923, excellent) qu’elle a croisé sur un site de rencontres. Le repas, qui s’annonçait pourtant romantique, est rapidement perturbé par les fameux "Drops" du titre qui s'affichent sur l'écran du téléphone mobile de Violet et qui perturbent les deux tourtereaux. D'autant que ces messages (émis donc par un inconnu situé dans la salle de restaurant bondée) s'avèrent de plus en plus menaçants.

La situation atteint son paroxysme lorsque le correspondant somme la jeune femme de se connecter au système de sécurité de son lieu d'habitation (où elle voit un homme séquestrer son fils d’une dizaine d’années). Un chantage se met en place, l’inconnu menaçant de tuer le petit garçon si sa mère n’exécute pas ses ordres… qui concernent aussi le photographe assis en face d’elle. Comment Violet va-t-elle se sortir de ce piège mortel ? 

Le scénario, assez habile, exploite le huis clos du restaurant où n’importe quelle personne, homme ou femme, manipulant son smartphone est un coupable potentiel. Les deux acteurs principaux, qui, cerise sur le gâteau, sont particulièrement agréables à regarder, tiennent la route et les rebondissements, pas forcément tous crédibles mais souvent inattendus, scotchent le spectateur jusqu’au final un tantinet grand-guignolesque. 

Une réussite mineure, mais une réussite quand même, pour ce film de série B - qui ne se prend finalement pas très au sérieux - produit par Blumhouse, société spécialisée dans les films d’horreur et les thrillers à petit budget comme les franchises Paranormal Activity, American Nightmare, Happy Birthdead ou Insidious. 

A noter que le réalisateur Christopher Landon, qui a écrit les scénarios de plusieurs Paranormal Activity et signé Paranormal Activity 5 : The Marked Ones (2013) n’est autre que l’un des fils de l’acteur Michael Landon (Charles Ingalls dans la série La Petite maison dans la prairie).

Ci-dessous la bande-annonce (à ne pas regarder si vous voulez conserver le suspense intact).