La pépée du jour n°2 : Mamie Van Doren (1931-)

Publié le par lefilmdujour

La pépée du jour n°2 : Mamie Van Doren (1931-)
Née Joan Lucille Olander le 6 février 1931, Mamie Van Doren, « actrice » américaine, n’a aucun chef-d’œuvre cinématographique à inscrire à son tableau de chasse. Peu importe. Car ses deux chefs-d’œuvre, la belle les porte sur elle, plus imposants encore que ceux de Jayne Mansfield et de Marilyn Monroe. Des références pas tout à fait anodines, car les amateurs de nénés surdimensionnés, peu au fait du septième art et peu enclins à reconnaître le talent d’actrice de la grande Marilyn, entassaient sans distinction les trois blondes peroxydées dans le même panier à nibards en les affublant du surnom commun des "Three M's"... Classe ! Mais notre Mamie possède, aujourd’hui encore, un avantage de taille sur ses concurrentes de l’époque : elle est toujours vivante, elle !
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Mamie... Mamie... (image : www.panachereport.com)

Bombardée Miss Palm Springs en 1948 alors qu’elle a tout juste seize ans, Mamie Van Doren démarre sa carrière de bombe anatomique de manière tonitruante. Dans les heures qui suivent son élection, sa plastique de rêve est en effet repérée par l’œil de lynx du célèbre avionneur Howard Hughes, grand collectionneur d'actrices devant l’Éternel (l’homme mit quand même dans son lit Jean Harlow, Katharine Hepburn, Bette Davis, Olivia de Haviland, Ginger Rogers, Jean Peters et Ava Gardner, rien que de la star hollywoodienne !).
Pas chipoteur pour un sou, le grand Howard confie à la donzelle quelques panouilles dans des films du studio RKO, alors propriété de l’industriel. Aussi aperçoit-on subrepticement Mamie Van Doren dans Fini de rire (Farrow, 1951, avec Robert Mitchum et Jane Russell), Les espions s'amusent (Von Sternberg, 1951, avec John Wayne et Janet Leigh) et Double filature (Maté, 1953, avec Tony Curtis).
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Quand le terme "ajusté" prend toute sa signification... (image : www.hollywoodcultmovies.com)

C’est en 1953 que la jeune Mamie est engagée par les studios Universal. Ceux-ci veulent en faire une concurrente de Marylin Monroe qui, à l’époque, exerce ses talents à la Fox. Mais, si les deux femmes partagent quelques points communs (les cheveux blond platine, des hanches à rendre jalouse une contrebasse, et une certaine opulence en face avant), le talent de comédienne de Mamie Van Doren laisse à désirer et la comédienne végète quelque peu. Les producteurs ne se risquent pas à la placer dans des films de prestige.
A partir de 1956, Mamie Van Doren décroche toutefois quelques rôles plus consistants, avec souvent des chansons à la clé (eh oui, les gros poumons, faut que ça serve !), notamment dans les productions et les réalisations d'Albert Zugsmith, un monsieur qui exploite à la fin des années 50 le filon juteux des films dits de « campus », censés attirer dans les salles les adolescents amateurs de rock'n'roll. Mamie tient alors son meilleur rôle : celui de la tantine sexy, championne du monde dans la catégorie « chandail le plus tendu », et prompte à faire perler de grosses gouttes de sueur sur les fronts des jeunots…
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Mamie van Doren ou comment déformer son chandail...

Parmi les plus grands titres de gloire de Mamie à ce moment charnière de sa carrière figurent en bonne place Jeunesse droguée (Arnold, 1958), avec notamment Jerry Lee Lewis, Les beatniks (Haas, 1959), College Confidential (Zugsmith, 1960) et Sex Kittens Go to College (Zugsmith, 1960) avec, dans ce dernier film, Mijanou Bardot, la propre sœur de Brigitte Bardot ! Ajoutons à cette liste l’improbable Vie privée d’Adam et Eve (Rooney et Zugsmith, 1960) où, bien évidemment, elle interprète la première femme du monde. Détail particulièrement attristant, les longs cheveux blond platine de Mamie Van Doren, pourtant torse nu pour l'occasion, restent désespérément collés sur sa poitrine plantureuse…
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Mamie van Doren et Mickey Rooney dans La vie privée d'Adam et Eve (1960)

Dans les années 60, la trentaine bien tapée, les apparitions au cinéma de la délicieuse créature se raréfient. On citera néanmoins Obsession érotique (Noonan, 1964) - tout un programme - et ce joyau du n'importe quoi intitulé Voyage to the Planet of the Prehistoric Women (Bogdanovitch, 1968). Le cinéma la boudant, Mamie Van Doren fait alors la tournée des boîtes et des casinos en poussant de temps en temps la chansonnette. L’actrice ne refuse pas non plus de poser pour les magazines intellectuels de « renom » au contenu particulièrement pointu...
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Mamie en couverture d’un magazine, "trop occupée pour penser à l'amour"

Enfin, tout ça n'est pas bien grave puisque Mamie est aujourd'hui devenue culte, notamment dans les milieux gay. A peine décatie à plus de 80 ans (il y a des chirurgiens esthétiques qui ont dû devenir millionnaires...) et toujours aussi peu avare de ses charmes, la dame continue de tenir ses fans au courant de ses moindres faits et gestes à travers son site Web où vous pouvez même vous offrir à peu de frais une empreinte dédicacée de sa poitrine. A consulter d’urgence !
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Mamie Van Doren à plus de 75 ans: toujours la classe internationale !

Côté vie privée, Mamie Van Doren ne s’est pas privée (justement) de défrayer la chronique, c’est le moins que l’on puisse dire, et cette fâcheuse tendance a certainement contribué à lui fermer les portes des grands studios hollywoodiens. Elle fut mariée à cinq reprises, et notamment avec le trompettiste et chef d’orchestre de jazz américain Ray Anthony (de 1955 à 1961). Forte de ses expériences horizontales, elle a publié des bouquins où elle raconte avec force détails croustillants ses frasques et ses aventures sexuelles avec de nombreuses personnalités hollywoodiennes. Son tableau de chasse est particulièrement impressionnant puisqu’on y trouve Cary Grant, Clark Gable, Tony Curtis, Jeff Chandler, Jack Palance, Burt Reynolds, Steve McQueen, Warren Beatty, Yves Montand, Tom Jones, Burt Reynolds, et même... Rock Hudson, pourtant peu porté sur le sexe dit faible ! Trop balèze, la Mamie !

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A
J'ai photographié Mamie Van Doren en 2005 pour le Vanity Fair Américain, elle est dementielle. https://www.youtube.com/watch?v=YSks8Ia-Ns0 Je pense que d'un point de vu plastique, anatomique, elle est même plus belle que Marilyn (que j'idolatre) dans les années 50, même si elle n'avait ni son talent d'actrice ni cette magie qu'a Marilyn a à émouvoir et à attendrir. Ce qui finalement donne l'illusion qu'elle est plus belle que Mamie. À ce moment j'avais déjà lu son autobiographie réjouissante que je recommande. Cette rubrique est assez genial, je suis tombé dessus en faisant des recherches sur Belinda Lee, je ne partage pas tout les choix, en même temps le terme pépée est tellement difficile à expliquer. Bon chacun sa vision mais enfin Edwige Feuillére, certe grande actrice me semble assez eloignée de ce terme, même Elke Sommer n'est elle pas un peu froide pour ça (ce qui n'est en soit pas un défaut bien au contraire, voir Marlène ou Brigitt Helm) Or là on parle de pépée peut être une Jill St John, Mylene Demongeot ou même Joan Collins dans les années 5O me semble plus legitime. Après votre sélection à ceci d'excitant que les plus évidentes comme Bardot ne sont pas évoquées, c'est peut etre la raison pour laquelle vous avez écarté l'incontournable et indetronable Raquel Welch. Petit détail, Ava Gardner à toujours refusée de coucher avec Howard Hughes, à son grand désespoir et sa grande colère. Ce qui n'est pas le cas de Jane Russell ou Hedy Lamarr et tant d'autre. En tout cas beau travail et commentaires trés droles. Merci
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L
Merci pour vos commentaires. Je reconnais que le terme "pépée" n'est pas forcément approprié pour toutes ces personnalités qui ont marqué peu ou prou l'histoire du cinéma. Mais bon, c'est comme ça :)