Etchika Choureau (1929-2022)
Étoile filante du cinéma français qui connut son heure de gloire dans les années 1950 et vécut une histoire d’amour contrarié avec le futur roi du Maroc Hassan II, Etchika Choureau est décédée le 25 janvier 2022 à l’âge de 92 ans.
De son vrai nom Jeannine Paulette Verret (Choureau est le nom de famille de son premier mari), Etchika Choureau est repérée, lors d’un concours organisé par le cours Simon, par l’acteur Alain Cuny qui la pousse à accepter un rôle dans Les Vaincus (1953) de Michelangelo Antonioni aux côtés de Jean-Pierre Mocky. Le film ne sort pas sur les écrans français et c’est sa prestation dans Les Enfants de l’amour (1953) de Léonide Moguy qui la révèle aux spectateurs hexagonaux. Son rôle de jeune phtisique condamnée par les médecins dans L’Envers du paradis (1953) d’Edmond T. Gréville face à Erich Von Stroheim consacre son talent d’actrice (image ci-dessous).
Etchika Choureau enchaîne alors les rôles : Les Fruits de l’été (R. Bernard, 1954), où elle est la fille d’Edwige Feuillère, L’Impossible monsieur Pipelet (A. Hunebelle, 1955), où son père n’est autre que Michel Simon, Toute la ville accuse (C. Boissol, 1955), où elle est la partenaire de Jean Marais, Les Lumières du soir (R. Vernay, 1956), où elle est la fille de Gaby Morlay…
Après une parenthèse pour filer le parfait amour avec le prince qui deviendra roi du Maroc en 1961, Etchika Choureau se lance dans une aventure hollywoodienne et tourne coup sur coup deux films avec le réalisateur William Wellman : Les Commandos passent à l’attaque (1957) face à James Garner, et Escadrille Lafayette (1958), face à Tab Hunter.
Le succès n’est pas au rendez-vous et on ne retrouvera Etchika Choureau au cinéma qu’en 1963 dans un long métrage médiocre (La Prostitution, M. Boutel), puis dans deux rôles secondaires dans Angélique, marquise des Anges (B. Borderie, 1964) et Paris au mois d’août (P. Granier-Deferre, 1965). Elle se retire alors définitivement du monde du cinéma.