Doris Day (1922-2019)

Publié le par lefilmdujour

Elle avait chanté et immortalisé "Que Sera Sera (What Ever Will Be Will Be)" dans L'Homme qui en savait trop (1956) d'Alfred Hitchcock. L'actrice et chanteuse Doris Day est décédée le 13 mai 2019 à l'âge de 97 ans. Doris Day, qui avait débuté sa carrière par le music-hall,  avait joué dans une quarantaine de longs métrages pour le cinéma.

Sous contrat pendant sept ans avec le studio Warner Bros, de 1948 à 1954, sa voix est mise à profit et elle enchaîne comme un métronome les comédies et biographies musicales souvent signées par Michael Curtiz, David Butler ou Roy Del Ruth et aujourd’hui plutôt oubliées, de Romance à Rio (Curtiz, 1948) à Un amour pas comme les autres (Douglas, 1954) en passant par Les Travailleurs du chapeau (Butler, 1949), Il y a de l’amour dans l’air (Curtiz, 1949), La Femme aux chimères (Curtiz, 1950), No No Nanette (Butler, 1950), La Femme de ses rêves (Curtiz, 1951), La Blonde du Far-West (Butler, 1953) ou Mademoiselle Porte-Bonheur (Donohue, 1954).

Changement de braquet à partir de 1955 où l’actrice passe à la MGM. Doris Day sort de sa zone de confort et s’avère parfaite dans le mélodrame social Les Pièges de la passion de Charles Vidor, histoire romancée de la chanteuse de jazz Ruth Etting et de son mariage tumultueux avec le gangster Marty Snyder qui l'aida à gravir les échelons du show-business. Dans le thriller L’Homme qui en savait trop d’Hitchcock, alors que son jeune fils a été kidnappé, elle déjoue avec son mari (James Stewart) un attentat contre un homme d’Etat étranger en plein concert au Royal Albert Hall à Londres. Dans le film policier Le Diabolique Monsieur Benton (1956) d’Andrew Stone, elle est poursuivie par un mari (Louis Jourdan) à la jalousie morbide.

Mais c’est avec deux films où elle forme un duo romantique avec Rock Hudson que Doris Day va connaître un énorme succès : Confidences sur l’oreiller (Gordon, 1958) et Un pyjama pour deux (Delbert Mann, 1961). L’actrice se spécialise alors dans la comédie sentimentale tout en donnant la réplique à des poids lourds comme Clark Gable (Le Chouchou du professeur, Seaton, 1958 ; Un soupçon de vison, Delbert Mann, 1961), Jack Lemmon (Train, amour et crustacés, Quine, 1959), David Niven (Ne mangez pas les marguerites, Walters, 1960), James Garner (Le Piment de la vie, Jewison, 1963 ; Pousse-toi chérie, Gordon, 1963), Rock Hudson encore (Ne m’envoyez pas de fleurs, Jewison, 1964), Rod Taylor (Ne pas déranger SVP, Levy, 1965 ; Blonde défie FBI, Tashlin, 1965), Richard Harris (Opération caprice, Tashlin, 1966). Dans tous ces longs métrages, les situations peuvent sembler scabreuses, mais il est entendu, du début à la fin, que la vertu de l'héroïne restera intacte. 

Mais la recette s’épuise et son image à l’écran devient sujet de plaisanterie et de moquerie. Il y a un homme dans le lit de maman (Morris, 1968) est le dernier long métrage de fiction tourné par Doris Day qui s’oriente alors vers la télévision tout en s’engageant de plus en plus activement dans la défense des animaux.

Si l’image de Doris Day sur grand écran restera définitivement assez lisse, l’actrice et chanteuse aura connu une vie privée un peu plus agitée. Mariée quatre fois, son premier époux, dont elle divorce rapidement, était violent, son deuxième mariage ne dura que trois ans et son troisième mari, le producteur Martin Melcher, décédé en 1968, la poussait à faire certains films dont elle ne voulait pas... Son fils unique, Terry Melcher, musicien et producteur de musique, était décédé en 2004 d’un cancer à l’âge de 62 ans.

Publié dans Claps de fin

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