Machiko Kyō (1924-2019)
Machiko Kyō, qui fut l'une des plus grandes actrices japonaises des années 1950-1960, est décédée le 12 mai 2019 à l’âge de 95 ans. Danseuse dans une troupe de music-hall d’Osaka, elle fait ses premières apparitions à l’écran au milieu des années 1940, mais son engagement en 1949 par la Daiei, l’un des plus importants studios de production cinématographique de l’époque, change sa destinée, d’autant que le président de la firme, Masaichi Nagata, en fait sa protégée.
Pendant les années 1950 et au début des années 1960, Machiko Kyō travaille avec quelques-uns des réalisateurs majeurs du cinéma japonais comme Akira Kurosawa (Rashomon, 1950, affiche ci-contre), Kimisaburo Yoshimura (Le Roman de Genji, 1951), Teinosuke Kinugasa (La Porte de l’enfer, 1953), Mikio Naruse (Frère et sœur, 1953), Yasujiro Ozu (Herbes flottantes, 1959), Kon Ichikawa (L’Etrange obsession, 1959 ; Le Fils de famille, 1960), Yasuzo Masumura (La Vie d’une femme, 1962)…
Machiko Kyo dans La Porte de l'enfer
Pour Kenji Mizoguchi, elle est princesse dans Les Contes de la lune vague après la pluie (1953), altesse impériale dans L’Impératrice Yang Kwei Fei (1955) et prostituée dans La Rue de la honte (1956). Cette même année 1956, Machiko Kyō avait tourné son unique film non japonais, La Petite maison de thé, une comédie hollywoodienne signée Daniel Mann avec Marlon Brando et Glenn Ford. Son rôle lui avait valu une nomination au Golden Globe de la meilleur actrice dans un comédie.