Richard Dindo (1944-2025)

Cinéaste documentariste réalisateur d’une quarantaine de films entre 1970 et 2019, le Suisse Richard Dindo est décédé le 12 février 2025 à l’âge de 80 ans. Selon le site swissinfo.ch, l’œuvre la plus connue de Richard Dindo est sans doute L’Exécution du traître à la patrie Ernst S. (1976) qui retrace le destin d’Ernst Schrämli, exécuté en novembre 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale pour une prétendue trahison. 

Parmi les films réalisés par le cinéaste suisse, on citera aussi Arthur Rimbaud, une biographie (1990), Ernesto Che Guevara, le journal de Bolivie (1994) et Genet à Chatila (1999) où une femme mène le spectateur sur les lieux et les paysages au Liban, en Jordanie et dans la vallée du Jourdain qui ont inspiré Jean Genet pour ses textes Quatre heures à Chatila et Un captif amoureux. 

Sa vocation de cinéaste, Richard Dindo la faisait remonter en 1966 à son installation à Paris et à sa perception des événements de mai 1968. Dindo a d’une part fait des films qu’on pourrait appeler « politiques » et d’autres plus purement « poétiques », peut-on lire sur la page www.richarddindo.ch/autoportrait. Dans les premiers il s’intéresse au rôle et à l’engagement de l’intellectuel dans la société, l’intellectuel de 68 compris comme un rebelle et un rêveur, quelqu’un qui rêve de la Révolution comme quelque chose de désirable et en même temps à jamais impossible.