Le Film du jour n°254 : La baigneuse fait des vagues

Publié le par lefilmdujour

Titre original : L’insegnante va al mare con tutta la classa

Un film italien de Michele Massimo TARANTINI (1979) avec Annamaria Rizzoli, Lino Banfi, Alvaro Vitali, Marco Gelardini, Franco Diogene, Gisella Sofio, Francesca Romana-Coluzzi...

Retour à la sexy-comédie à l’italienne (l’auteur de ces lignes ne s’en lasse pas) avec La baigneuse fait des vagues, enseigne beaucoup plus marrante que La prof à la plage, titre sous lequel le film est également connu. Malheureusement, le spectateur aguerri à ce genre cinématographique ne trouvera ici nulle trace de la capiteuse Edwige Fenech, qui avait quelques années plus tôt endossé le rôle de l’enseignante sexy et peu farouche dans La prof donne des leçons particulières (Cicero, 1975), La prof et les cancres (Laurenti, 1977) et La prof connaît la musique (Tarantini, 1978).

Dans La baigneuse fait des vagues, la brune callipyge est remplacée haut la main (mais « hauts les seins » conviendrait mieux) par la blonde et craquante Annamaria Rizzoli, une autre spécialiste du genre, moins célèbre toutefois que notre Wiwige de ce côté-ci des Alpes.

Annamaria Rizzoli, chaudement vêtue, dans La baigneuse fait des vagues

Côté réalisation, pas de surprise. Nous retrouvons aux manettes Michele Massimo Tarantini, un spécialiste de la grosse sexy-comédie à l’italienne qui tache. Dans sa filmographie, La baigneuse fait des vagues se situe grosso modo entre La flic à la police des mœurs (1979), avec Edwige Fenech en policière plus prompte à enlever les jarretelles qu’à enfiler les menottes, et L'infirmière a le bistouri facile avec Nadia Cassini en assistante médicale légère et court vêtue. Au rayon du casting mâle, le spectateur, là non plus, n’est pas dépaysé puisqu’il retrouve avec plaisir Lino Banfi en patron d’hôtel dodu et libidineux et Alvaro Vitali en grouillot de service court sur pattes, réceptacle idéal aux baffes en tout genre !

Edwige Fenech lève la patte avec grâce dans La flic à la police des mœurs (Tarantini, 1979) (image : www.allocine.fr)

La baigneuse fait des vagues, l’histoire : Mario, un jeune homme bien de sa personne, a raté son baccalauréat en raison de lacunes en français. Promoteur immobilier et propriétaire d’une chaîne d’hôtels, son père est bien décidé à le faire bachoter durant les vacances d’été que la famille s’apprête à passer dans une station balnéaire. Il appelle donc à la rescousse la dénommée Lisa, prof de français hyper-sexy qui, semble-t-il, n’a que deux tenues pour s’habiller : le bikini et la nuisette vaporeuse. La beauté et la « personnalité » de la jeune femme suscitent rapidement l’attrait du père, du fils et… du grouillot de service. Au grand dam de la mère, forte femme au physique d’Allemande de l’Est du temps de la regrettée RDA, qui en pince (eh oui...) pour le nabot préposé à l’accueil de l’hôtel.

Évidemment, le film est tourné avec les pieds, scénarisé à la va-comme-je-te-pousse, mal éclairé, pas très bien joué. Mais le spectateur ressentira un certain plaisir à la vision de La baigneuse fait des vagues, certaines scènes s’articulant selon la mécanique bien huilée des dessins animés. La recette inusable des sexy-comédies à l’italienne est néanmoins respectée à la lettre : scènes scabreuses, gags foireux voire régressifs (à l’instar de ces batailles de crottes de nez répétitives…), personnages travestis, surjeu permanent, et, bien sûr, zooms avant sur nichons et travellings latéraux (évidemment) sur fessiers !

Annamaria Rizzoli est prête à passer la serpillière...

La carrière cinématographique d’Annamaria Rizzoli n’est riche que d’une vingtaine de films tournés entre 1975 et 1983, période qui correspond justement aux beaux jours de la sexy-comédie à l’italienne. Avant de marquer l’écran de ses appas généreux, la belle s’était fait connaître du mâle italien moyen par ses scènes de strip-tease diffusées à la télévision pendant les programmes de nuit…

Dotée d’un physique irréprochable, Annamaria Rizzoli eut également l’insigne honneur de poser à maintes reprises pour les éditions transalpines de magazines masculins célébrissimes comme Playboy ou Playmen. Le Film du jour ne résiste évidemment pas au plaisir de vous présenter quelques couvertures aguichantes où la belle est couchée…

Après la serpillière, le tuyau d’arrosage… Mais c’est une perle, cette Annamaria Rizzoli !

Malheureusement, les films d’Annamaria Rizzoli, qui a également œuvré dans la comédie, le polar urbain et l’érotisme, n’ont guère franchi les sommets alpins. Seuls cinq d’entre eux ont été projetés dans les salles obscures hexagonales et ont pu imprimer le corps de l’actrice sur la rétine des spectateurs français. La créature est visible dans le film à sketches Où es-tu allé en vacances ? (1978), joue les effeuilleuses dans Pardon... vous êtes normal ? (Lenzi, 1979), réitère dans la sexy-comédie à l’italienne après La baigneuse fait des vagues avec La lycéenne fait de l’œil au proviseur (Laurenti, 1980), et finit par donner la réplique à Aldo Maccione dans le navrant Bourreau des cœurs (Gion, 1983), son dernier film pour le cinéma. Ajoutons qu’Annamaria Rizzoli partagea en 1977 l’affiche d’un long métrage avec l’acteur italien Walter Chiari (1924-1991) qui fut, pendant trois ans, son compagnon (Ride bene… chi rede ultimo, Aleandri, Bramieri, Caruso & Chiari).

L’acteur français Marc Porel et Annamaria Rizzoli font assaut de torses nus dans Milano… difendersi o morire (Martucci, 1978)

En 1983, Annamaria Rizzoli préféra malgré tout se consacrer à sa famille et à l’éducation de ses enfants et fit ses adieux au monde du cinéma. Quelques années plus tard, après son divorce, la belle reprit sa carrière d’actrice sur les planches, jouant notamment sous la direction de Giorgio Strehler. Réapparue à la télévision italienne en 2007, Annamaria Rizzoli est, depuis, invitée régulièrement sur des plateaux TV, à la plus grande joie de ses fans énamourés.

Publié dans Titres rigolos

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