Henri Garcin (1928-2022)

Publié le par lefilmdujour

Homme de théâtre, de cinéma et de télévision, Henri Garcin était connu des téléspectateurs pour avoir incarné le mari (parfois dépassé) de Rosy Varte dans la sitcom Maguy (1985-1992) et apprécié des cinéphiles pour avoir joué l’époux (trompé) de Fanny Ardant dans La Femme d’à-côté (1981) de François Truffaut. Il est décédé le 13 juin 2022 à l’âge de 94 ans.

Né à Anvers en Belgique, Henri Garcin s’installe à Paris en 1950. Il démarre sa carrière d’acteur sur les planches et fait des apparitions sur grand écran à la fin des années 1950. Dans les années 1960, ses rôles se font plus consistants au cinéma, notamment chez Jean-Paul Rappeneau dans La Vie de château (1965), où en résistant français tombé du ciel, il fait jeu égal avec Catherine Deneuve et Philippe Noiret, ou chez Georges Lautner dans Fleur d’oseille (1967) où il donne la réplique à Mireille Darc. Il travaille même avec Marguerite Duras aux côtés de Michael Lonsdale dans l’adaptation de son roman éponyme Détruire, dit-elle (1969).

Henri Garcin et Catherine Deneuve dans La Vie de château (1965)

Dans les années 1970, Henri Garcin devient un second rôle de choix et tourne plus d’une vingtaine de films pour le grand écran sous la direction de metteurs en scène aussi divers qu’Yves Boisset (Un condé, 1970 ; Dupont Lajoie, 1974 ; Le Juge Fayard dit « Le Shériff », 1976 ; La Femme flic, 1979), Michel Mitrani (La Nuit bulgare, 1970 ; La Cavale, 1971 ; Les Guichets du Louvre, 1973 ; ), Gilles Grangier (Un cave, 1971), Serge Korber (Ursule et Grelu, 1973), Michel Deville (Le Mouton enragé, 1973), André Cayatte (Verdict, 1974), Léonard Keigel (Une femme, un jour, 1974), Michel Boisrond (Catherine et compagnie, 1975), Pierre Richard (C’est pas moi, c’est lui, 1979), Diane Kurys (Cocktail Molotov, 1979).

Henri Garcin et Fanny Ardant dans La Femme d'à-côté (1981)

Dans les années 1980, malgré La Femme d’à-côté, Henri Garcin délaisse le cinéma (où les seconds rôles sont alors moins gâtés) pour la télévision, tout en continuant de travailler au théâtre (où il est un pilier des séances TV d'Au théâtre ce soir). Il entame néanmoins une collaboration avec Alex Van Warmerdam qui l’amènera à jouer dans plusieurs longs métrages du réalisateur néerlandais (Abel, 1986 ; Les Habitants, 1992 ; La Robe, et l’effet qu’elle produit sur les femmes qui la portent et les hommes qui la regardent, 1996 ; Grimm, 2003 ; La Peau de Bax, 2015).

On le voit encore chez Nicole Garcia (Un weekend sur deux, 1990), Jaco Van Dormael (Le Huitième jour, 1996), Denis Dercourt (Les Cachetonneurs, 1998)… Henri Garcin était apparu pour la dernière fois au cinéma dans La Sainte famille (2018) de Louis-Do de Lencquesaing.  

Publié dans Claps de fin

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