Andrea Bianchi (1925-2013)

Spécialiste des films d’exploitation dans les années 1970 et réalisateur de films X dans les années 1980, l’Italien Andrea Bianchi, qui a parfois signé ses œuvres sous le pseudonyme de Andrew White (Mike Strong étant réservé à son « travail » dans le porno), est décédé le 14 novembre 2013 à l’âge de 88 ans. 

Pas de chefs-d’œuvre à l’actif du monsieur, mais Andrea Bianchi a réalisé Nue pour l’assassin, un bon giallo avec Edwige Fenech, Nino Castelnuovo, Femi Benussi et Solvi Stübing. Nue pour l'assassin se singularise surtout par sa vulgarité et sa crudité sur le plan sexuel (pour l'époque). Tout y passe : avortement, homosexualité masculine et féminine, impuissance, fétichisme, gadgets érotiques (avec, notamment, une poupée gonflable... que son heureux et grassouillet propriétaire n'aura malheureusement pas le temps de gonfler avant de passer l'arme à gauche). 

Parmi les autres faits d’armes d’Andrea Bianchi, signalons qu’il a été l'assistant du réalisateur britannique John Hough sur une version de L'Île au trésor avec, dans le rôle de Long John Silver, Orson Welles lui-même. Et, croyez-moi ou pas, c'est notre Jean Lefebvre national qui lui donne la réplique ! 

On doit aussi à Andrea Bianchi quelques sexy-comédies à l'italienne dont Le Colonel en folie (1973) avec Jacques Dufilho et la belle Dagmar Lassander, ou La Collégienne prend des vacances (1976) avec Femi Benussi. Également à son actif - ou passif pour être plus exact - Le Manoir de la terreur (1980), un film de zombies amateurs de chair fraîche qui se situe dans la lignée de Zombie (Romero, 1978) et de L'Enfer des zombies (Fulci, 1979) (la qualité va quand même decrescendo, année après année...). 

Andrea Bianchi a aussi commis pour la firme Eurociné, spécialiste des bandes ultra-Z, L'Ange de la mort (1986), une bande consacrée au sinistrement célèbre docteur Mengele (joué ici par Howard Vernon) et scénarisée par Jesus Franco, ainsi que Maniac Killer (1987), sous-titré Histoire d’une société très secrète. « Tellement secrète qu’elle le restera jusqu’au bout du film », indique-t-on sur le site Nanarland…