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La piqure de Sal Obscur : Ceux de Cordura
Publié le
par lefilmdujour
Robert Rossen, 1959
Avec Ceux de Cordura, western atypique, le spectateur se retrouve plongé dans un film concept arrosé à la sauce « Qu'est-ce que l'héroïsme ? ». Nous sommes en 1916 et les États-Unis, pas encore entrés dans la Première Guerre mondiale, tente de repousser hors de ses propres frontières les hommes de Pancho Villa qui mènent des expéditions meurtrières sur le sol américain. Gary Cooper, un commandant de l'armée US qui s'est comporté comme un lâche lors d'un combat précédent, est chargé d'accompagner vers Cordura cinq candidats à la Médaille d'honneur, repérés pour leur bravoure.
Malheureusement, le réalisateur chausse ses gros sabots (ou ses grosses santiags si l'on préfère) et assène ses réflexions sur l'héroïsme par des discours pompeux aussi soporifiques qu'indigestes. Oui, l'héroïsme n'est pas une notion absolue. Oui, ce sont les contingences qui font les héros. Oui, on peut être à la fois héros et ordure. Oui, on peut avoir été lâche et s'avérer profondément humaniste. N'en jetez plus !
On ne peut pas dire que le film soit vraiment mauvais (on a toujours plaisir à voir Gary Cooper et Rita Hayworth, même si l'actrice semble ici au bout du rouleau...). Mais tout ça manque cruellement de légèreté et de finesse. Le fait que le réalisateur Robert Rossen ait, à l'instar d'un Elia Kazan ou d'un Edward Dmytryk, donné des "noms" lors du maccarthysme y est sans doute pour quelque chose...