Gordon Hessler (1925-2014)

Né en Allemagne, le réalisateur britannique Gordon Hessler, qui a signé pour la maison de production American International Pictures (AIP) trois films d’épouvante avec Vincent Price (Le Cercueil vivant, 1969 ; Lâchez les monstres, 1968 ; La Terreur des Banshee, 1969), est décédé le 19 janvier 2014 à l’âge de 88 ans.

Lâchez les monstres !! est l'un des très rares films à réunir au même générique les trois plus célèbres acteurs du cinéma d'épouvante des années 1950 et 1960 : l'Américain Vincent Price (immortalisé dans les adaptations d'Edgar Allan Poe signées par Roger Corman) et les Anglais Christopher Lee (le Dracula des studios britanniques Hammer) et Peter Cushing (connu, lui, pour ses interprétations de Sherlock Holmes, du Docteur Frankenstein - toujours pour la Hammer - et de Van Helsing, l'ennemi juré du comte Dracula).

Gordon Hessler a également signé un film d'espionnage - Baraka à Beyrouth (1972) - au casting proprement incroyable puisqu'on y trouve Max von Sydow (un acteur bergmanien), Ray Milland (un acteur hitchcockien vu dans Le Crime était presque parfait en 1964), Richard Roundtree (le Shaft original), Chuck Connors (plus connu pour ses rôles dans des westerns TV) et... Marie-José Nat !

Notre homme a aussi réalisé pour le cinéma Le Voyage fantastique de Sinbad (1973) avec de fabuleux trucages de Ray Harryhausen (en animation stop-motion), ainsi que l'improbable Kiss contre les fantômes (1978) où Kiss n'est autre que... le groupe de hard-rock bien connu (tout du moins à l'époque...).

Gordon Hessler a beaucoup travaillé pour la télévision à partir du milieu des années 1970 (en signant notamment des épisodes de séries TV à succès comme Kung Fu, Hawaï police d’état, Wonder Woman, Chips…). Le réalisateur a aussi filmé le célèbre acteur japonais de films d’arts martiaux Sho Kosugi dans Prière pour un tueur (1985) et La Rage de l’honneur (1986) et fait tourner Oliver Reed et David Carradine dans Les Panzers de la mort (1987) et Robert Ginty, un spécialiste des films d’action de série B, dans Liberté provisoire (1988).