Maria Pacôme (1923-2018)

Publié le par lefilmdujour

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Grande comédienne du théâtre de boulevard où elle a occupé avec vivacité et humour des rôles de bourgeoises exubérantes et/ou excentriques (Le Noir te va si bien avec Jean Le Poulain reste un modèle du genre), Maria Pacôme, dont la voix était reconnaissable entre toutes, est décédée le 1er décembre 2018 à l’âge de 95 ans.

Condisciple de Michèle Morgan et de Danièle Delorme au cours Simon, Maria Pacôme épouse en 1950 Maurice Ronet dont elle divorce en 1956. "La vraie raison de notre divorce tient à ce que nous avons été malheureux ensemble parce que nous étions pauvres. Je ne pouvais supporter d'avoir un témoin quotidien de mes frustrations", avait précisé l’acteur à l’époque.

La carrière théâtrale de la comédienne démarre vraiment en 1958 avec Oscar aux côtés de Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo. Et Maria Pacôme fait ses débuts au cinéma un an plus tard dans Voulez-vous danser avec moi ? (1959) de Michel Boisrond, où elle est la belle-mère du personnage joué par Brigitte Bardot. Suivront une trentaine de longs métrages tournés pour le cinéma jusqu’en 2011, avec, dans les années 1960, beaucoup de comédies signées Jean Girault comme Le Gendarme de Saint-Tropez (1964) avec Louis de Funès, Les Gorilles (1964) avec Darry Cowl et Francis Blanche, Un drôle de colonel (1968) avec Jean Yanne et Jean Lefebvre, La Maison de campagne (1969) avec Jean Richard et Danielle Darrieux... Maria Pacôme retrouve aussi Jean-Paul Belmondo dans Les Tribulations d’un Chinois en Chine (De Broca, 1965) et Tendre voyou (1966) de Jean Becker.

En 1970, dans Le Distrait de Pierre Richard, elle incarne l’inoubliable Glycia Malaquet, la femme qui fait fondre le cœur de Bernard Blier (« Gazou, gazou… ») et qui le convainc d’engager son fils Pierre (Pierre Richard) dans son agence de publicité. Dans Bons baisers… à lundi (1974) de Michel Audiard, elle est l’épouse de Bernard Blier, cette fois-ci roi du show-business. On voit ensuite la comédienne dans Pas de problème ! (1975) de Georges Lautner où elle est la mère de Bernard Menez et l’épouse de Jean Lefebvre qu’elle retrouve, désormais vicomtesse, aux côtés de Michel Serrault dans La situation est grave mais pas désespérée (1975) de Jacques Besnard.

En 1980, Maria Pacôme devient directrice d’un lycée privée qui n’hésite pas à recourir à des moyens non conventionnels pour mater les élèves dans Les Sous-doués de Claude Zidi. Il faudra attendre ensuite plus de dix ans pour retrouver la comédienne sur grand écran. Mais son rôle dans La Crise (1992) de Coline Serreau, où elle est la mère énervée d’un Vincent Lindon en butte à des problèmes professionnels et conjugaux, lui vaut une nomination au César de la meilleure actrice dans un second rôle. On la verra encore dans Le Bel été 1914 (1995) de Christian de Chalonge, Une Femme très très très amoureuse (1997) d’Ariel Zeitoun, Mauvais esprit (2002) de Patrick Alessandrin et Arrête de pleurer Pénélope (2011) de Corinne Puget et Juliette Arnaud.

Maria Pacôme avait publié en 2007 une autobiographie intitulée Maria sans Pacôme.  

Publié dans Claps de fin

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