Robin Williams (1951-2014)
"Génie comique", "improvisateur hors pair", "clown lunaire", autant capable d’émouvoir dans un registre dramatique (L’Éveil de Penny Marshall en 1990) que de faire rire aux éclats dans la comédie Madame Doubtfire (Chris Columbus, 1993), l’acteur américain Robin Williams, qui souffrait de dépression et, selon son épouse, des prémices de la maladie de Parkinson, a préféré quitter la scène prématurément le 11 août 2014 à l’âge de 63 ans.
Robin Williams fait ses débuts sur grand écran dans le rôle-titre de Popeye (1980) sous la direction de Robert Altman (photo ci-contre) avant d’interpréter en 1982 Garp dans l’adaptation au cinéma du Monde selon Garp, le best-seller et livre culte de John Irving, par George Roy Hill.
Russe souhaitant passer à l’Ouest dans Moscou à New York (1984) de Paul Mazursky, l’acteur se fait surtout remarquer pour sa prestation flamboyante dans Good Morning Vietnam (1987) de Barry Levinson (photo en en-tête). Le rôle d’un animateur de radio anticonformiste et surexcité en pleine guerre du Vietnam lui vaut sa première nomination à l’Oscar du meilleur acteur.
La deuxième, Robin Williams l’obtiendra pour son interprétation inoubliable du professeur de lettres du Cercle des poètes disparus (1989) de Peter Weir où il côtoie les tout jeunes Robert-Sean Leonard et Ethan Hawke.
Entre-temps, on l’a rapidement aperçu en roi de la Lune dans Les Aventures du baron de Münchhausen (1988) de Terry Gilliam qui fera à nouveau appel à Robin Williams dans Fisher King (1991), histoire de rédemption et synonyme de troisième nomination à l’Oscar de meilleur acteur.
Durant les années 1990, Robin Williams enchaîne les succès. Steven Spielberg lui réserve le rôle d’un Peter Pan adulte face à Dustin Hoffman en capitaine Crochet dans Hook (1991). Les studios Disney lui confie la voix du Génie, personnage créé d’après les mimiques de l’acteur, dans Aladdin (1993).
En 1994, l’acteur est récompensé par le Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie pour son interprétation mémorable de gouvernante travestie dans Madame Doubtfire (photo ci-dessus). Un an plus tard, il touche le public des plus jeunes avec Jumanji de Joe Johnston et, dans The Birdcage de Mike Nichols, il reprend le rôle tenu par Jean Poiret et Ugo Tognazzi dans La Cage aux folles.
En 1996, il joue devant la caméra de Francis Coppola Jack, histoire d’un enfant de dix ans à l’apparence d’un homme de quarante ans. En 1997, c’est Woody Allen qui fait appel à lui pour Harry dans tous ses états.
L’année suivante, il reçoit l’Oscar du meilleur second rôle masculin pour le rôle du psychiatre qui tente de soigner les troubles du comportement d’un jeune génie des mathématiques (Matt Damon) dans Will Hunting (1997) de Gus Van Sant (photo ci-dessus). L’acteur se glisse ensuite dans la peau d’un robot qui veut être humain dans L’Homme bicentenaire (1999) de Chris Columbus.
La suite sera d’un moindre niveau, même si Robin Williams est à nouveau bluffant au détour des années 2000 dans des rôles beaucoup plus sombres. Il incarne un tueur psychopathe face à Al Pacino dans Insomnia (2002) (photo ci-contre), le troisième long métrage de Christopher Nolan, et un employé d’un laboratoire photographique obsédé par une famille dans Photo Obsession (2002) de Mark Romanek.
Les films suivants sont beaucoup plus anecdotiques, mais on repère encore l’acteur dans les vêtements de deux présidents américains : Teddy Roosevelt dans les trois volets de La Nuit au musée de Shawn Levy (le troisième est actuellement en post-production) et Dwight Eisenhower dans Le Majordome (2012) de Lee Daniels.