La piqure de Sal Obscur : Interdit de séjour

Publié le par lefilmdujour

La piqure de Sal Obscur : Interdit de séjour
Maurice de Canonge, 1955
L'interdiction de séjour à Paris, voilà la peine à laquelle est condamné un pauvre employé d'une joaillerie propre sur lui (Claude Laydu) qui a eu le malheur de tomber raide dingue d'une entraîneuse (Joëlle Bernard, la Ginette Leclerc des années 50). Car la belle, qui - pas folle la guêpe - a soigneusement caché au jeune homme son occupation, est flanquée d'un frère, membre émérite d'un gang de cambrioleurs. Et celui-ci n'a pas hésité longtemps à rencarder ses potes sur les bijoux à chaparder chez l'employeur de notre "héros" qui, bien naïvement, lui a parlé de son métier.
Avec Interdit de séjour, réalisé par le pléthorique Maurice de Canonge, le spectateur est en terrain balisé. Condamné à tort, interdit de séjour, obligé de "dealer" pour survivre, contraint à jouer les indics pour un commissaire intraitable, le héros sera conduit à sa perte pour les beaux yeux d'une femme fatale. Polar mélodramatique, le film s'inscrit dans la production courante des années 50 mais l’œuvrette, pas mal fichue, se laisse voir grâce essentiellement aux seconds rôles qui sauvaient bon nombre de bandes à l'époque. Daniel Cauchy, le frère, Paul Frankeur, le commissaire, Robert Dalban, le second du précédent, sont excellents. Joëlle Bernard, qui connaissait alors son heure de gloire, tire aussi son épingle du jeu.
Claude Laydu, le héros, est malheureusement assez fade. On se souviendra que c'est lui qui, cinq ans plus tôt, avait joué le prêtre d'Un curé de campagne de Robert Bresson (ceci explique peut-être cela). Peu de temps après, Claude Laydu laissera tomber son métier de comédien pour créer... Bonne nuit les petits ! Il a bien fait : Nounours a bercé mon enfance...
A noter aussi la présence de Michel Piccoli en petit malfrat dans l'un de ses premiers rôles au cinéma.
Sal Obscur
Interdit de séjour est disponible en DVD chez René Chateau Vidéo
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