Ciné classic par Sal Obscur : Boires et déboires
Un film de Blake Edwards (1987), disponible en DVD
Boire et déboires est l'un des derniers longs métrages réalisés par Blake Edwards (65 ans environ à l'époque), un cinéaste auquel on doit des films célèbres et célébrés comme Diamants sur canapé (1961), La Panthère rose (1963), La Party (1968) et Victor Victoria (1982). Dans Boires et déboires, le cinéaste reprend le thème du chien dans un jeu de quilles qui génère des catastrophes en série dans son sillage, thème qui était celui de La Party. Mais à la place de l'acteur indien (Peter Sellers), dont les gaffes et les maladresses font dégénérer une soirée hollywoodienne où il est l'invité surprise, il fait ici appel à une jeune femme réservée (Kim Basinger, deux ans après 9 semaines 1/2) que l'alcool désinhibe totalement.
Pourtant prévenu, le jeune cadre (Bruce Willis, un avant Piège de cristal) qui, sur les conseils d'un ami et alors qu'il ne la connaît pas, lui a demandé de l'accompagner à un repas organisé par son patron ne pourra que s'en mordre les doigts. Alors que la soirée semble démarrer sous les meilleurs auspices comme toute comédie romantique qui se respecte, un simple verre de champagne va radicalement modifier la destinée de notre homme.
La mécanique de Boire et déboires est toutefois nettement moins bien huilée que celle de La Party et certains gags tombent à plat, en particulier ceux autour de l'ex-fiancé de la jeune femme, lancé à la poursuite des deux (futurs) tourtereaux dans la première partie du film. Le rythme reste cependant suffisamment trépidant pour ne pas ennuyer le spectateur, la deuxième moitié du long métrage (alors que la belle doit finalement épouser son ex-fiancé) étant un peu plus enlevée. Reste que Boire et déboires est très marqué par l'esthétique des années 1980... et ce n'est pas forcément un compliment.
Sal Obscur