Jacques Besnard (1929-2013)

Publié le par lefilmdujour

Jacques Besnard (1929-2013)
Le réalisateur français Jacques Besnard, qui a signé notamment le fameux C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule (1974) avec Michel Serrault, Bernard Blier et Jean Lefebvre, est décédé le 9 novembre 2013 à l'âge de 84 ans.
Jacques Besnard avait débuté en 1962 comme premier assistant du réalisateur André Hunebelle. À ses côtés, il apprit son métier sur les plateaux de deux OSS 117, des Mystères de Paris et des deux premiers Fantômas, avec Louis de Funès. C'est d'ailleurs Hunebelle qui produira en 1966 sa première réalisation, Estouffade à la Caraïbe, un petit film d'espionnage avec Jean Seberg et Frederick Stafford, acteur qui avait déjà enfilé le costume d'OSS 117 dans Furia à Bahia pour OSS 117 (1965), d'André Hunebelle justement. Jacques Besnard enchaîna sur un Louis de Funès assez marrant (Le grand restaurant, 1966). Puis il enrôla Jean Lefebvre, Bernard Blier et Michel Serrault pour Le fou du labo IV (1967), un film également tout à fait regardable. Il fera d'ailleurs confiance au même trio en 1975 pour jouer dans ce qui reste sans doute son "chef d’œuvre", C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.
Jacques Besnard (1929-2013)

Le grand restaurant (1966) de Jacques Besnard, un Louis de Funès très regardable (image: www.cinemovies.fr)

Dans C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule, on voit nos trois amis préparer le hold-up d'un coffre-fort d'une banque à partir des... WC publics de la gare SNCF attenante. Afin de se relayer dans la percée du mur mitoyen tout en trompant la vigilance de la revêche dame pipi (interprétée par une Tsilla Chelton qui se reposait sans doute les méninges après avoir joué du Ionesco au théâtre), les trois compères endossent une quantité invraisemblable de costumes différents, tous plus improbables les uns que les autres (pêcheur du dimanche avec attirail complet, Ecossais, Bavarois, pilote de ligne, peintre en bâtiment, etc.). Un grand moment, d'autant que Clavier et Jugnot, qui passaient par là, font de brèves apparitions assez désopilantes dans le film !
Jacques Besnard et Jean Lefebvre se retrouveront dans La situation est grave... mais pas désespérée (1975) ainsi que dans Le jour de gloire (1978). Te marre pas, c'est pour rire ! (1981), avec Aldo Maccione, fut le dernier film réalisé par Jacques Besnard pour le cinéma.
Jacques Besnard était le père du scénariste et réalisateur Eric Besnard (Ca$h, 2008, avec Jean Dujardin ; 600 kilos d'or pur, 2009, avec Clovis Cornillac ; Mes héros, 2012, avec Gérard Jugnot et Josiane Balasko).

Publié dans Claps de fin

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P
Merci pour le tuyau : j'ai regardé hier soir et bien apprécié "C'est pas parce qu'on n'a rien à dire ...".
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L
<br /> <br /> Pas de quoi ! On passe toujours un bon moment avec ce film distrayant.<br /> <br /> <br /> <br />