Robert Hirsch (1925-2017)
Considéré comme l’un des monstres sacrés du théâtre français avec 22 ans passés à la Comédie-Française et détenteur de cinq Molière (et d’un Molière d’honneur), le comédien Robert Hirsch, qui avait reçu aussi un César du meilleur acteur dans un second rôle, est décédé le 16 novembre 2017 à l’âge de 92 ans.
Avec plus de 65 ans de carrière sur les planches, Robert Hirsch aura finalement peu joué pour le grand écran en comparaison. L’acteur est en effet présent dans seulement une vingtaine de films entre Le dindon (Barma, 1951), adaptation de l’œuvre théâtrale de Feydeau, et L’antiquaire (2014) de François Margolin, aux côtés d’un autre monstre du théâtre, Michel Bouquet.
Et encore l’est-il souvent dans des seconds rôles chez Henri Decoin (Les intrigantes, 1954, avec Jeanne Moreau), Marc Allégret (En effeuillant la marguerite, 1956, avec Brigitte Bardot et Daniel Gélin), Sacha Guitry (Si Versailles m’était conté, 1956, où il est le duc de Charmeroy), Jean Delannoy (Notre-Dame de Paris, 1956 ; Maigret et l’affaire Saint-Fiacre, 1959, avec Jean Gabin, photo ci-dessus) ou Gilles Grangier (125, rue Montmartre, 1959, avec Lino Ventura).
Dans les années 1960, Robert Hirsch tourne quelques premiers rôles chez Alex Joffé (avec 13 rôles différents dans Pas question le samedi, 1964), Yves Robert (Monnaie de singe, 1965, où il est un peintre naïf graveur de fausse monnaie à ses heures), Michel Deville (Martin soldat, 1966, où il est un comédien déguisé en officier allemand en pleine Seconde Guerre mondiale, photo ci-contre, ) et Norbert Carbonnaux (Toutes folles de lui, 1966) et partage l’affiche avec Jacqueline Maillan, Michel Serrault et Guy Bedos dans Appelez-moi Mathilde (1969).
Après Traitement de choc (Jessua, 1972, avec Annie Girardot et Alian Delon) et Chobizeness (1975) aux côtés de Jean Yanne également réalisateur, il faudra attendre 1983 pour le revoir dans un rôle de salopard dans La crime de Philippe Labro. Hiver 54, l’abbé Pierre (1989) de Denis Amar lui vaut un César et Robert Hirsch jouera encore pour Bertrand Blier (Mon homme, 1995), Jean-Jacques Beineix (Mortel transfert, 2000), Guillaume Nicloux (Une affaire privée, 2001) et L’antiquaire avant de tirer définitivement sa révérence.