Zombie futé n°28 : Warm Bodies
(a.k.a. Zombie malgré lui)
Un film de Jonathan Levine (2012), sorti en salles le 20 mars 2013
Le film de zombie étant un genre poreux qui se permet tout, il fallait bien qu’il nous joue un jour une comédie romantique entre une jeune fille bien sous tout rapport et un bad boy super loser beau comme un camion (bon ok il est un peu gothique d’apparence le garçon, mais on a connu des rock-stars plus outrées dans le style).
Le pitch : Warm Bodies c’est la possibilité d’une love affair entre une jeune fille exquise et un cadavre non moins exquis. Une histoire qui déplait fortement au clan des « osseux », ces zombies ayant atteint leur dernier stade de transformation.
Précisons qu’il n’est pas tout de suite exquis notre cadavre principal. Comme ses congénères, il se gave de cervelle bien fraîche de survivants et en premier lieu de celle du petit copain de la donzelle. Mais comme il a bon fond, il la prend sous son aile malodorante, la bouche encore débordante de la cervelle du quidam. Il ne sait pas trop ce qu’il fait notre zombie, mais la proximité de la jeune fille lui fait revenir les bonnes manières (à commencer par s’essuyer la bouche).
On l’aura compris tout de suite, l’amour avec un grand A fait peu à peu renaître l’humain dans sa carcasse de zombie. Son cœur se remet à battre. Les mots lui reviennent. Le phénomène étant contagieux, il modifie peu à peu le comportement des autres morts vivants, au grand dam des « osseux ». On voit bien qu’on file tout droit vers un happy end des plus mièvres. C’est mignon tout plein ça !
Ne boudons toutefois pas notre plaisir. Le début du film nous propose un excellent ton décalé. On a droit à quelques citations très appropriées de Shawn of the Dead et la présence au casting de John Malkovich garantit un certain niveau de respectabilité. Quant à la fin, bah… Vous en connaissez beaucoup, vous, des comédies romantiques qui se terminent mal ? On n’est pas chez les Montaigu et les Capulet, là. On est à Hollywood.
Fab Free