Zombie futé n°24 : Land of the Dead (a.k.a. Le territoire des morts)
Un film de George A. Romero (2004)
Quand le Vieux est revenu aux affaires, il y a douze ans, y en a pas mal qui ont ricané. Genre, oh papy, t’as pas peur du has been, là ? Ben j’peux t’dire que quand ils sont sortis de la salle obscure, les jeunots ils faisaient moins les fiers.
Parce que le Vieux il était pas revenu faire un tour dans son pré carré pour des clopinettes. Crois-moi, il avait encore la trique, papy. Il t’a secoué le paysage façon Gengis Khan, le maître. Il a copieusement rappelé qui c’était Raoul à la petite communauté gore.
Et d’abord en reprenant son ouvrage là où il l’avait laissé vingt ans plus tôt. On se souvient que le principal intérêt du par ailleurs très discutable Jour des morts vivants résidait dans Bub, un zombie à partir duquel le docteur Frankenstein essayait de faire renaître l’humanité. Humaniser le zombie, cela reste le crédo de Romero. Bub est cette fois le personnage principal du film. Il apparaît sous la forme d’un grand gaillard noir, pompiste de son état, qui lève une armée de morts vivants et part à l’assaut de la citadelle des nantis.
Le pitch : une société féodale vit retranchée dans un quartier de Pittsburgh. Les riches se la coulent douce dans la tour principale tandis que les pauvres croupissent en bas. Une milice est chargée de sursoir aux besoins de la cité en allant se servir de ce qui reste dans le monde dangereux. Ce système fonctionne très bien. Jusqu’au jour où les zombies décident que y’en a marre qu’on les prenne pour des débiles.
La première scène est géniale. Elle nous montre des zombies dans un square vaquant maladroitement à leurs activités antérieures. Trois d’entre eux essaient pathétiquement de jouer de leur instrument dans le kiosque à musique. Puis un feu d’artifice éclate dans le ciel nocturne et tous regardent le spectacle avec des yeux d’enfants émerveillés. Sacré George, quand même !
Et que dire de ce moment plastiquement renversant où l’armée zombie émerge des flots sombres !
Incontournable.
Fab Free