Guy Hamilton (1922-2016)
Réalisateur de quatre James Bond, dont deux avec Sean Connery et deux avec Roger Moore dans le rôle de l’agent 007, le Britannique Guy Hamilton est décédé le 21 avril 2016 à l’âge de 93 ans.
Guy Hamilton démarre sa carrière comme assistant-réalisateur de cinéastes établis de Sa Gracieuse Majesté comme Alberto Cavalcanti, Sidney Gilliat ou Carol Reed avec qui il travaille sur Première désillusion (1948), Le troisième homme (1949) et Le banni des îles (1951). En 1951, le futur réalisateur collabore avec John Huston sur le tournage de La reine africaine (African Queen) et, l'année suivante, Guy Hamilton passe à la mise en scène avec L’assassin a de l’humour, film policier avec Herbert Lom. Il enchaîne avec Le visiteur nocturne (1953) avec Jack Hawkins, Un inspecteur vous demande (1953) avec Alastair Sim, Les indomptables de Colditz (1954) avec John Mills et Manuela (1957) avec Elsa Martinelli, Trevor Howard et Pedro Armendariz.
Janette Scott, Kirk Douglas, Burt Lancaster et Laurence Olivier sur le tournage de Au fil de l'épée de Guy Hamilton
En 1959, avec Au fil de l’épée, Guy Hamilton adapte avec succès à l’écran une pièce de George-Bernard Shaw avec une distribution haut de gamme qui réunit Burt Lancaster, Kirk Douglas et Laurence Olivier. Suivront Un brin d’escroquerie (1959), comédie avec James Mason, Vera Miles et George Sanders, Le meilleur ennemi (1961), film de guerre avec David Niven et Alberto Sordi, et L’affaire Winstone (1963), drame judiciaire avec Robert Mitchum.
C’est grâce à ses compétences et à la réputation qu'il s'est acquise sur tous ces tournages que Guy Hamilton est engagé pour tourner, en alternance avec Terence Young qui a déjà signé James Bond 007 contre le docteur No (1962) et Bons baisers de Russie (1963), les aventures de l’espion amateur de Martini dry.
Sean Connery dans Goldfinger (1964)
Guy Hamilton en produira quatre, en commençant par Goldfinger (1964), alors considéré comme l'un des épisodes les plus réussis de la série. Trois suivront : Les diamants sont éternels (1971), dernier James Bond « officiel » interprété par Sean Connery, Vivre et laisser mourir (1973) et L’homme au pistolet d’or (1974) avec Roger Moore. Dans l’intervalle, Guy Hamilton avait réalisé un film autour d’un autre espion, Harry Palmer, incarné par Michael Caine, avec Mes funérailles à Berlin (1966), et l’une des plus coûteuses superproductions consacrées à un épisode de la Seconde Guerre mondiale, La bataille d’Angleterre (1969).
Kim Novak et Elizabeth Taylor dans Le miroir se brisa (1980)