Pierre Brice (1929-2015)
/image%2F0933726%2F20150607%2Fob_aa8dfe_pierre-brice.jpg)
Qualifié par la chaîne Arte comme « l’illustre inconnu du cinéma français » dans un documentaire de 2006, le comédien Pierre Brice est décédé le 6 juin 2015 à l’âge de 86 ans.
Malgré une quarantaine de longs métrages tournés pour le grand écran en France, en Italie et en Allemagne, Pierre Brice est l’homme d’un seul rôle, celui de l’apache Winnetou, tenu dans une longue série de westerns teutons adaptés de romans de l’écrivain allemand Karl May : Le trésor du lac d’argent (Reinl, 1962), Les cavaliers rouges (Fregonese, 1963), La révolte des Apaches (Reinl, 1963), Parmi les vautours (Vohrer, 1964), Le trésor des montagnes bleues (Reinl, 1964), L’appât de l’or noir (Philipp, 1965), La vallée des desperados (Reinl, 1965), Tonnerre sur la frontière (Vohrer, 1966), Le trésor de la vallée de la mort (Reinl, 1968), etc. Le succès de tous ces films avaient permis à Pierre Brice d’atteindre les sommets de la popularité outre-Rhin.
/image%2F0933726%2F20150607%2Fob_d6dbb6_les-tricheurs.jpg)
Le visage de Pierre Brice (en petit à gauche à côté de celui d'Andréa Parisy) sur l'affiche des Tricheurs (Carné, 1958)
Avant de devenir une figure incontournable du western à l’européenne, le breton Pierre Brice, de son vrai nom Pierre-Louis Le Bris, avait fait de timides débuts dans Ça va barder (J. Berry, 1954), tourné dans Le miroir à deux faces (Cayatte, 1958) et côtoyé Jean-Paul Belmondo, Laurent Terzieff et Jacques Charrier dans Les tricheurs (Carné, 1958).
Conscient que la concurrence entre jeunes acteurs sera rude, et parfois comparé à Alain Delon, le comédien part rapidement tenter sa chance en Italie et en Espagne. Il décroche alors ses premiers grands rôles dans différents genres du cinéma populaire transalpin : le fantastique (Le moulin des supplices, Ferroni, 1960), le policier (Jeux précoces, Damiani, 1960), le péplum (La princesse du Nil, Rivalta & Tourjansky, 1960 ; Les Bacchantes, Ferroni, 1960), le film historique (Par le fer et par le feu, Cerchio, 1961), le film de cape et d’épée quelque peu hybride (Maciste contre Zorro, Lenzi, 1962, où il interprète Zorro ; L’invincible cavalier noir, Lenzi, 1963). L'acteur est également au générique d’un Max Pexas première manière en tournant avec Elke Sommer dans Douce violence (1961).
/image%2F0933726%2F20150607%2Fob_8782a5_winnetou.jpg)