Jean Herman (1933-2015)

Écrivain, prix Goncourt en 1989 pour Un grand pas vers le bon Dieu, auteur de romans policiers et scénariste, mais aussi réalisateur de plusieurs longs métrages de fiction pour le grand écran, Jean Herman, plus connu sous le nom de Jean Vautrin, est décédé le 16 juin 2015 à l’âge de 82 ans.

Reçu premier au concours de l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques), devenu depuis la Fémis, Jean Herman a été assistant réalisateur de Roberto Rossellini sur le documentaire India, terre mère (1957) avant de se lancer dans la confection de courts métrages dont Voyage en Boscavie (1958), coréalisé avec Claude Choublier d’après les dessins de Bosc (prix Emile-Cohl 1958), La quille (1960), Prix du jury au festival de Venise, ou La Cinémathèque française (1962), où il filme Henri Langlois dans les bureaux de l’institution.

Pour son premier long métrage, Jean Herman réalise Le dimanche de la vie (1965), adaptation du roman homonyme de Raymond Queneau avec Danielle Darrieux et Paulette Dubost. En 1968, il donne comme partenaire à Alain Delon Charles Bronson dans Adieu l’ami, film adapté d’un bon roman policier de Sébastien Japrisot qui raconte le hold-up commis dans une entreprise le temps d’un week-end par deux hommes, un Français et un Américain. Son troisième film, Jeff (1969), autre polar produit cette fois-ci par Alain Delon himself, ne reste guère dans les mémoires même si c’est sur ce tournage que l’acteur croise Mireille Darc qui devient son nouvel amour.

Jean Herman tournera encore deux longs métrages pour le cinéma (Popsy pop, 1970, avec Claudia Cardinale et Stanley Baker ; L’œuf, 1971, avec Guy Bedos, Marie Dubois et Bernadette Lafont ) avant de s’éloigner définitivement de la réalisation pour se consacrer à la littérature et à l’écriture de scénarios. Il avait d’ailleurs reçu le César du meilleur scénario (avec Claude Miller et Jacques Audiard) pour Garde à vue (1981) de Claude Miller.