Eli Wallach (1915-2014)
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Passé à la postérité pour le rôle du « truand » Tusco dans Le bon, la brute et le truand (1966) de Sergio Leone, l’acteur américain Eli Wallach est décédé le 24 juin 2014 à l’âge de 98 ans.
Élevé dans un quartier italien de Brooklyn, Eli Wallach rêve de devenir acteur après avoir joué dans une pièce à 15 ans avec la troupe de l’école. Après la guerre, il se forme à la fameuse Méthode de l’Actors Studio et fait ses débuts à Broadway. Il joue dans plusieurs pièces de Tennessee Williams dont La rose tatouée qui lui permet de décrocher un Tony Award en 1951. C’est donc tout naturellement dans une adaptation de Tennessee Williams qu’il fait ses débuts à l’écran. Dans Baby Doll (1956) d’Elia Kazan, il interprète le propriétaire terrien Silva Vaccaro qui dispute à Karl Malden la virginité de l’épouse de ce dernier (Carroll Baker).
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Eli Wallach et Carroll Baker dans Baby Doll (Kazan, 1956) (image : www.toutlecine.com)
Eli Wallach qui se produit également beaucoup à la télévision ne réapparaîtra qu’en 1958 sur grand écran pour jouer un tueur à gages bavard et excentrique dans le film noir The Lineup de Don Siegel. Et il faudra attendre 1960 pour le retrouver dans le rôle du bandit Calvera, chef des pilleurs qui se confrontent aux Sept mercenaires dans le western de John Sturges. En 1961, l’acteur joue un mécanicien automobile aux côtés de Clark Gable et Marilyn Monroe dans ce qui sera leur dernier film à tous deux, Les désaxés de John Huston.
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Frank Taylor, Arthur Miller, John Huston, Eli Wallach, Montgomery Clift, Marilyn Monroe et Clark Gable sur le tournage des Désaxés (1961)
Hors-la-loi dans La conquête de l’Ouest (1962), sergent dans Les vainqueurs (Foreman, 1963), shah dans Gengis Khan (Levin, 1964), général dans Lord Jim (R. Brooks, 1964), ce n’est qu’en 1966 avec Le bon, la brute et le truand qu’Eli Wallach, face à Clint Eastwood, va durablement marquer les esprits des cinéphiles. D’autres westerns « spaghetti » suivront comme Les 4 de l’Ave Maria (Colizzi, 1968) où il joue un bandit grec face à Bud Spencer et Terence Hill, Et viva la révolution ! (Tessari, 1971) aux côtés de Franco Nero, ou Le blanc, le jaune et le noir (S. Corbucci, 1974) entre Tomas Milian et Giuliano Gemma. Entre-temps, on l’aura vu face à Yul Brynner dans Les voleurs de chevaux (1971) d’Abraham Polonsky et en mafioso dans Le cerveau (1968) de Gérard Oury.
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Andy Garcia et Eli Wallach dans Le parrain III (Coppola, 1990)