Vous voulez tout savoir sur les films aux titres rigolos, débiles, étranges, absurdes, nanardesques ? C'est ici !
Ciné glouglou n°14 : 20 000 lieues sous les mers
Publié le
par lefilmdujour
Richard Fleischer, 1954
Ce roman (l’un des plus célèbres de Jules Verne) a été adapté à l'écran tant de fois qu’il justifierait une rubrique du Film du jour à lui tout seul. Citons un téléfilm de Rod Hardy diffusé en 1997 avec Michael Caine ou une antiquité tournée en 1916 en Angleterre par Stuart Paton pour un budget pharaonique à l’époque et qui mêle le scénario de "20 000 lieues sous les mers" à celui de "L’île mystérieuse". On relèvera également d’autres curiosités comme ce 30 000 Leagues Under the Sea (2007), avec un Nautilus transformé en gigantesque araignée mécanique, ou encore ce Capitaine Nemo et la ville sous-marine (1969) de James Hill avec Robert Ryan. Sans oublier une collection assez impressionnante de films d’animation.
Comme nous sommes restés de grands enfants chez Ciné glouglou, nous avons choisi le long métrage de Walt Disney qui nous avait tant émerveillé jadis.
Le pitch : nous ne pouvons imaginer que votre inculture soit si abyssale que vous ignoriez ce chef-d’œuvre de Jules Verne. Si tel est le cas, passez votre chemin, non mais des fois…
Premier constat : les films de Walt Disney des années cinquante ont terriblement vieilli. La jeunesse n’est plus ce qu’elle était, mon bon monsieur ! Mais le film conserve un charme suranné non négligeable. La personnalité complexe du capitaine Némo, incarné avec talent par James Mason, est somme toute assez correctement rendue. Plus surprenant pour l’époque, les effets spéciaux sont très bons. Les plans sous-marins du Nautilus sont restés magnifiques, notamment quand le vaisseau passe dans le tunnel qui le mène au centre de l’île Vulcania. L’intérieur du bâtiment est splendide et rend parfaitement grâce à l’imagerie d’Alphonse de Neuville et d’Edouard Riou, associée aux romans de Jules Verne : un mix d’art déco début de siècle et de tuyauteries de cuivre complexes avec force cadrans à usage abscons.
Au milieu de tout cela, Kirk Douglas campe un personnage de marin harponneur truculent, noceur, hâbleur, retord et buveur qui a pu nous épater jadis, mais qui paraît aujourd’hui totalement à côté de la plaque. La musique du film fait immanquablement penser à Zorro.