Nina Companeez (1937-2015)

Publié le par lefilmdujour

Fille du scénariste Jacques Companeez, la scénariste et réalisatrice Nina Companeez est décédée le 9 avril 2015 à l’âge de 77 ans.

D’abord monteuse, Nina Companeez entame une collaboration fructueuse avec le réalisateur Michel Deville au tout début des années 1960. Comme dialoguiste et scénariste, elle participe pendant une décennie à des films comme Ce soir ou jamais (1960), Adorable menteuse (1961), A cause, à cause d’une femme (1962), On a volé la Joconde (1965), Benjamin ou les mémoires d'un puceau (1967), Bye-bye Barbara (1968), L'ours et la poupée (1969) ou Raphaël ou le débauché (1970).

En 1971, Nina Companeez réalise avec Faustine et le bel été son premier long métrage pour le cinéma avec, à l’affiche, Muriel Catala dans le rôle-titre et de tout jeunes Isabelle Adjani et Francis Huster. C’est pour tous les deux leur deuxième apparition sur grand écran. On y aperçoit aussi Jacques Spiesser, Isabelle Huppert et Nathalie Baye dans leur premier rôle.

Auréolé d’une gloire naissante, Francis Huster qui a récemment confié à Paris Match que la réalisatrice avait été le premier grand amour de sa vie, est aussi le héros du deuxième long métrage de Nina Companeez, L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse Chemise (1973), œuvre en costumes plutôt ratée d’inspiration moyenâgeuse, restée surtout célèbre comme étant le dernier film de Brigitte Bardot. C’était d’ailleurs uniquement par amitié pour la réalisatrice que BB s’était engagée sur ce tournage où son personnage n’est pas central (l’actrice avait joué quelques années plus tôt dans L’ours et la poupée de Deville).

En 1976, Nina Companeez réalise encore pour le cinéma la comédie musicale Comme sur des roulettes avec et toujours Francis Huster. Nouvel échec. Travaillant ensuite pour la télévision, on lui doit également l'incontournable mini-série Les dames de la côte (1979) qui rendit célèbre Fanny Ardant, remarquée alors par François Truffaut, ou des téléfilms particulièrement réussis comme L’allée du roi (1995) avec Dominique Blanc et La poursuite du vent (1998) avec Bernard Giraudeau. En 1994, Nina Companeez avait réalisé un quatrième long métrage pour le cinéma, Je t’aime quand même avec Pierre Palmade et Roland Giraud.

Avec Voici venir l'orage (2007), saga de trois épisodes qu'elle avait dédiée à sa fille (et actrice) Valentine Varela et à ses petits-enfants, elle avait conté pour la première fois l'histoire de sa famille, ses parents de confession juive ayant été obligés de fuir la Russie puis l’Allemagne nazie.

Publié dans Claps de fin

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