Linda Christian (1923-2011)
Surnommée "la bombe anatomique" par le magazine Life, l'actrice Linda Christian, qui fut l'épouse de Tyrone Power de 1949 à 1956, est décédée le 22 juillet 2011 à l'âge de 87 ans. Née d'un père hollandais ingénieur chez Shell et d'une mère mexicaine, Linda Christian - de son vrai nom Blanca Rosa Welter - aurait voulu marcher dans les pas de son géniteur et suivre une carrière scientifique. C'était sans compter sur Erroll Flynn qui, gros amateur de jolies filles, convainquit la jeune femme, lors d'une rencontre fortuite au Mexique, de tenter sa chance à Hollywood.
Linda Christian et Tyrone Power
Prise sous contrat par la MGM, Linda Christian débuta sa carrière cinématographique en 1944 par un petit rôle dans Un fou s'en va-t-en guerre d'Elliott Nugent, film avec le comique Danny Kaye en vedette. Ce n'est toutefois qu'en 1948, dans Tarzan et les sirènes de Robert Florey, que la belle sera vraiment remarquée, face à un Johnny Weissmuller vieillissant. Ce film de série B s'avère le sommet de la filmographie hollywoodienne de Linda Christian qui, enchaînant les rôles secondaires dans des films peu marquants, aura finalement surtout défrayé la chronique par son mariage très médiatisé en 1949 avec Tyrone Power, star du grand écran de l'époque. Un mariage béni quelques jours plus tard, par le pape Pie XII lui-même.
Linda Christian et Johnny Weissmuller dans Tarzan et les sirènes (Florey, 1948)
Divorcée de l'acteur en 1956, non sans avoir donné naissance à deux filles (Romina et Taryn), Linda Christian mena de nombreuses années une vie de jet-setteuse proche de personnalités aux portefeuilles bien garnis (comme l'industriel et play-boy brésilien Baby Pignatari ou le coureur automobile Alfonso de Portago) avant d'épouser en 1962 l'acteur britannique Edmund Purdom, une vieille connaissance (la première épouse de Purdom était une amie d'enfance de l'actrice). Elle divorcera de Purdom l'année suivante.
Parallèlement, Linda Christian, installée en Italie, continua sa carrière cinématographique en alignant les productions européennes plus ou moins obscures, passant allègrement des studios allemands (Gentleman détective, Marischka, 1959 ; SOS train d'atterrissage bloqué, Reinhardt, 1959) aux bandes transalpines (Je cherche une maman, Mattoli, 1960 ; Un cœur plein et les poches vides, Mastrocinque, 1963) avec des détours par les plateaux hollandais et mexicains (la belle maîtrisait sept langues, ça aidait !).
Linda Christian dans Un coeur plein et les poches vides (Mastrocinque, 1963) (image : www.cinema.de)