L’œil de Crazy Bug : Sale temps à l'hôtel El Royale
Un film de Drew Goddard (2017), sorti en salles le 7 novembre 2018
On n'est pas loin des Dix petits nègres d'Agatha Christie (pour l'unité de lieu et les protagonistes qui disparaissent les uns après les autres) et des Huit salopards de Tarantino (pour l'unité de temps et la férocité non politiquement correcte).
Situé à la fin des années 1960, Sale temps à l'hôtel El Royale réunit sept personnages dans l'hôtel du titre, situé à cheval entre la Californie et le Nevada, et où les apparences sont trompeuses. A coups de flashes-back, de coups de théâtre et de morts violentes, les identités se révèlent pour un final en apothéose quasi-apocalyptique.
Il manque toutefois une étincelle de génie pour que le film, réalisé par un scénariste de haute volée et ancré dans une certaine réalité sociale des années Nixon, tienne vraiment en haleine le spectateur sur la longueur (2h20 quand même).
Mentions à tous les acteurs et notamment à Jeff Bridges en clergyman atteint de sénilité précoce, Cynthia Erivo, en chanteuse black désenchantée, et Chris Hemsworth en gourou musclé aux tendances pédophiles, sadiques et homicides qui n'est pas sans évoquer Charles Manson.
Crazy Bug