Les décès d'octobre 2011

Publié le par lefilmdujour

Durant le mois d'octobre 2011, le monde du cinéma n'a pas seulement déploré les disparitions de Steve Jobs, Diane Cilento et Robert Lamoureux. Ont également quitté définitivement ce bas monde :

- l'acteur, chansonnier, scénariste et dialoguiste français Jean Amadou, décédé le 23 octobre 2011 à l'âge de 82 ans.

On l'a vu sur grand écran dans cinq ou six films seulement et notamment dans Les Sorcières de Salem (1956) de Raymond Rouleau et dans Comment épouser un Premier ministre (1964) de Michel Boisrond. A noter la présence improbable de Jean Amadou dans La Kermesse érotique (1974), réalisé par Raoul André sous le pseudonyme de Jean Lavitte.

- l'actrice britannique Sue Lloyd, décédée le 20 octobre 2011 à l'âge de 72 ans.

Ancien mannequin, Sue Lloyd fait ses gammes à la télévision anglaise en jouant dans des séries comme "Chapeau melon et bottes de cuir" ou "Le Saint". Ses prestations remarquées lui valent d'être embauchée dans le film d'espionnage Ipcress danger immédiat (S. Furie, 1964) face à Michael Caine. On la voit ensuite dans Carnage/Le Monstre au scalpel (Hartford-Davis, 1967) aux côtés de Peter Cushing.

Sue Lloyd est également aux génériques d'Attaque contre le mur de l'Atlantique (Wendkos, 1967), Mon petit oiseau s'appelle Percy, il va beaucoup mieux, merci (R. Thomas, 1970) ou La Malédiction de la panthère rose (Edwards, 1978). L'actrice partage aussi l'affiche du Bel étalon (Masters, 1978) avec Joan Collins.

Heinz Bennent et Isabelle Adjani dans Possession (Zulawski, 1980)

- l'acteur allemand Heinz Bennent, décédé le 12 octobre 2011 à l'âge de 90 ans.

Heinz Bennent, qui exerce ses talents d'abord au théâtre et à la télévision, est l'un des acteurs fétiches du réalisateur Volker Schlöndorff en jouant dans L'Honneur perdu de Katharina Blum (1975), L'Allemagne en automne (1978) et Le Tambour (1980), film dont le petit héros est interprété par son propre fils, David Bennent.

Ingmar Bergman (L’Oeuf du serpent en 1976, De la vie des marionnettes en 1980), Andrzej Zulawski (Possession en 1980), ainsi que les Suisses Michel Soutter (L'Amour des femmes, 1981), Claude Goretta (La Mort de Mario Ricci, 1982) et Alain Tanner (Jonas et Lila, à demain, 1999) font également appel à l'acteur allemand dont les Français se souviennent surtout pour son rôle dans Le Dernier métro (1980) de François Truffaut. Il y joue le metteur en scène de théâtre juif, mari de Catherine Deneuve. Heinz Bennent avait aussi une fille, Anne Bennent, également actrice.

David Hess (allongé) dans La Dernière maison sur la gauche (Craven, 1972)

- l'acteur et compositeur américain David Hess, décédé le 8 octobre 2011 à l'âge de 69 ans.

On se souviendra de David Hess essentiellement pour son rôle de sadique violeur dans La Dernière maison sur la gauche (1972) de Wes Craven, rôle qu'il endosse de nouveau quelques années plus tard dans La Maison au fond du parc (1980) de Ruggero Deodato (film sur le tournage duquel il rencontre son épouse, Karoline Mardeck).

A l'actif de David Hess, une trentaine de films de genre dont La Proie de l'autostop (Festa Campanile, 1977), Avalanche Express (Robson, 1978), La Créature du marais (Craven, 1981) ou Body Count (Deodato, 1986).

George Baker dans Le Justicier (MacDonald, 1958)

- l'acteur britannique George Baker, décédé le 7 octobre 2011 à l'âge de 80 ans.

Surtout connu pour ses rôles à la télévision, George Baker est une tête d'affiche du cinéma britannique dans les années 1950 avec des rôles phares dans Une femme pour Joe (O'Ferrall, 1955) (face à Diane Cilento décédée la veille de sa propre disparition...), Commando en Corée (Amyes, 1956) (aux côtés de Stephen Boyd et Stanley Baker), Les Années dangereuses (H. Wilcox, 1957) (avec le chanteur pop Frankie Vaughan), Le Coup de minuit (Parry, 1957) (face à la célèbre Diana Dors) et le film de cape et d'épée Le Justicier (MacDonald, 1958).

Charles Napier dans Supervixens (Meyer, 1975)

- l'acteur américain Charles Napier, décédé le 5 octobre 2011 à l'âge de 75 ans.

Acteur fétiche de Russ Meyer (Cherry, Harry et Raquel en 1969, La Vallée des plaisirs en 1970, Supervixens en 1975) et de Jonathan Demme (dix films de Handle with Care en 1977 à Un crime dans la tête en 2003), Charles Napier prêta son faciès de dur à cuire à une centaine de longs métrages où il joue les seconds, voire les troisièmes couteaux plus souvent qu'à son tour. On se souviendra de lui dans Les Blues Brothers (Landis, 1980), Rambo II (Pan Cosmatos, 1985) et les deux premiers Austin Powers, tournés par Jay Roach en 1997 et 1999.

Publié dans Claps de fin

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