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Ciné glouglou n°19 : Abîmes
Publié le
par lefilmdujour
David Twohy, 2002
Le mythe du Hollandais volant a inspiré nombre de films. Citons, entre autres, Pandora, Le vaisseau hanté, Le vaisseau de l’angoisse, Le vaisseau de l’au-delà, la liste est longue. Il n’y avait donc pas de raison que la rubrique Ciné glouglou ne compte quelques exemplaires de films à fantômes. Le genre s’y prête du reste à merveille, confinement oblige. Confirmation avec Abîmes : le coup du vaisseau hanté, ça marche très bien dans un sous-marin.
Le pitch : En 1943, le USS Tiger Shark recueille trois naufragés britanniques. Il est ensuite pris en chasse par des destroyers allemands. Jusque là rien que de très normal : grenadages, geysers de flotte, etc. etc. Sauf qu’il commence à se passer des choses bizarres. Il serait pas maudit, ce rafiot ? Et qu’est-il arrivé réellement au capitaine, mort deux jours avant ?
Abîmes est un assez bon film. L’intrigue est bien construite. Le mystère sur la mort du capitaine savamment entretenu. D’ailleurs Darren Aronofsky (The Fountain, The Wrestler) en a coécrit le scénario et fait partie de l’équipe de production. Il était du reste pressenti au départ pour réaliser le film. Cela ne s’est pas fait et c’est franchement dommage.
On notera qu’un des rescapés est une femme. Et une femme à bord d’un sous-marin en mission, ce n’est jamais bon pour le moral des troupes. La preuve, depuis qu’elle est là, tout part en quenouille. Autre curiosité, ce barbu mystique qui promène son personnage halluciné en toute excentricité du début à la fin du film.
Le réalisateur aime manifestement beaucoup les intérieurs de sous-marins. Cela se sent et cela fait plaisir. Il semble particulièrement fasciné par les portes étanches et leur système de fermeture complexe. Il faut admettre qu’elles sont belles, ces portes. Certaines sont en cuivre et voir s’actionner dans un ensemble parfait toutes ces pièces de métal a quelque chose de réjouissant. Il n’est pas interdit de voir dans ce véritable leitmotiv du film la patte de Darren Aronofsky. Ceux qui ont vu Pi et subi Requiem for a Dream jusqu’au bout comprendront.