Vous voulez tout savoir sur les films aux titres rigolos, débiles, étranges, absurdes, nanardesques ? C'est ici !
Lenny Barre se marre : Les galettes de Pont-Aven
Publié le
par lefilmdujour
Un film de Joël Séria (1975)
« La chair est triste hélas et j’ai lu tous les livres, blablabla ». Quelle blague ! Les galettes de Pont-Aven prend exactement le contre-pied du célèbre poème de Mallarmé et nous offre, en véritable hymne à la vie, un festival décomplexé de nibards et de popotins (avec aussi une zigounette de bonne taille). Ça fait du bien par où ça passe, en ces temps où les pisse-froid, les ronchons et les bimbos préfabriquées à la sauce Secret Story (à la chair bien triste pour le compte) monopolisent l’antenne.
Dans Les galettes de Pont-Aven, Jean-Pierre Marielle, en VRP spécialisé dans le parapluie, jette aux orties sa vie morne pour se consacrer, dans une Bretagne réjouissante, à la peinture, son dada, et au fessier féminin, sa grande passion. Car le film de Joël Séria, c’est bien cela en fin de compte : une apologie de la fesse, plus (Andréa Ferreol) ou moins (Jeanne Goupil) mûre ! Et Marielle s’y exprime en véritable poète en fourrant avec délectation sa moustache dans les postérieurs de ces dames. « Tu sens la pisse, pas l’eau bénite », va-t-il jusqu’à déclamer amoureusement à une Andréa Ferreol toute émoustillée et pas vraiment farouche (remarquez, l’actrice, nue comme un ver et avec quinze kilos en trop, avait déjà vu son auguste fessier moulé dans un gâteau à la crème dans La grande bouffe en 1973, elle n’était donc plus à ça près…).
Tous les acteurs sont au diapason de Marielle, et notamment Dominique Lavanant en prostituée bigoudène en habit traditionnel (avec coiffe de rigueur) et Bernard Fresson, en peintre « commercial » bien pervers. Les galettes de Pont-Aven ? Un film euphorisant qui fait du bien partout…